City Hunter Fanfictions
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Mercury80
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[HUMOUR] SCENES DE MENAGES [FIC] Empty [HUMOUR] SCENES DE MENAGES [FIC]

Sam 13 Juin - 5:45
Bienvenue dans le quotidien de Monsieur et Madame Saeba.

Bonjour, nouvelle fic en route. Celle-ci sera moins suivie que les autres. Elle aurait pu être l'objet d'un OS mais des petites scènes comme celle-là me viennent de temps à autre alors je préfère les rassembler.

J'espère que cela vous plaira.

Attention aucune suite ni ordre chronologique entre les différentes scènes. En revanche les personnages seront toujours les mêmes Wink
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Mercury80
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Sam 13 Juin - 5:46
L’oubli

C’était une belle journée de mai, de celles qui donnent envie de sortir et profiter pendant de longues heures en famille. Kaori préparait tranquillement le petit déjeuner, chantonnant doucement pour ne pas réveiller le reste de la maisonnée. Elle entendit du bruit à l’étage et fronça les sourcils. Si Ryo continuait comme cela, il allait réveiller Kimi qui avait encore besoin de se reposer après avoir été malade. Elle l’entendit descendre et arriver dans la cuisine en se demandant pourquoi elle ressentait autant de colère émanant de lui.

Elle jeta un œil vers lui lorsqu’il entra et vit son air fermé et ses yeux qui lançaient des éclairs. Elle préféra éteindre le gaz sentant que la discussion houleuse qui s’annonçait risquait d’être longue. En deux pas, il fut devant elle et, agitant un objet sous son nez, lui demanda furieux :

- C’est quoi ça ?
- Il faut vraiment que je te l’explique ?, demanda-t-elle, levant un sourcil.
- Non, je sais ce que… argh, ne cherche pas à m’embrouiller., fit-il énervé.
- Qu’est-ce que ça fait dans notre chambre ?
- Je n’en sais strictement rien. Un oubli peut-être ?

Il la regarda avec de grands yeux. Elle avouait, elle le regardait droit dans les yeux et elle avouait… Ses yeux se réduisirent à deux fentes et, malgré sa fureur, elle ne se démonta pas.

- Qui ?, demanda-t-il d’une voix sourde.
- Qui quoi ?, demanda-t-elle, n’y comprenant toujours rien.
- Avec qui tu l’as fait ?
- Fait quoi ?
- Argh ! Mais tu le fais exprès ma parole !, s’écria-t-il.

Il la saisit par les épaules, furieux, blessé. Kaori le regarda bizarrement. Elle avait compris qu’il était furieux, que c’était en lien avec la chose immonde qui était maintenant sur la table sur laquelle ils allaient petit déjeuner et que ça la concernait.

- Avec qui tu m’as trompé ? Mick, Falcon, le livreur, pas le Professeur quand même…, dit-il d’une voix blanche.

Elle le regarda comme si elle faisait face à un OVNI. Puis, se rendant compte de ce dont il l’accusait, la colère s’empara d’elle, puis, soudain, ayant atteint un niveau élevé, ce fut le calme plat.

- Avec qui je t’ai trompé ? Puisqu’on en est aux aveux : tous les voisins y sont passés, nos amis aussi. Je me donne aussi au boucher pour avoir de bons morceaux de viande pour te nourrir à l’oeil, à l’épicier aussi, ça permet quelques extras. Puis il y a le fleuriste aussi et le guichetier du métro…

Elle le vit blêmir au fur et à mesure. Pour parachever son œuvre, elle prit un air navré :

- Ah j’allais oublier : Saeko a aussi épongé quelques dettes avec moi. Ca ne te dérange pas, j’espère ?

A cette dernière phrase, Ryo la regarda bêtement, voyant qu’elle l’avait mené en bateau, puis, soudain, d’autres images apparurent dans son esprit : Kaori et Saeko, ensemble, nues dans un lit, et lui en tierce personne… Soudain ses traits se déformèrent, sa bouche se tordit en un rictus baveux, son fidèle ami se mit au garde à vous. Le tout fut réduit en moins d’un dixième de seconde par une massue abattue par une Kaori très très en colère.

- Infâme pervers ! Satyre ! Obsédé ! Non seulement tu oses m’accuser d’adultère mais, en plus, tu te permets de fantasmer de ta femme et ton amie ensemble ! Pour ta peine, tu seras privé de mokkori pendant une semaine !
- Non ! Pitié ! Ma chérie, mon amour, mon sucre d’orge, pas de privation de mokkori !

Il s’assit en tailleur, tête basse, et resta silencieux pendant quelques minutes, digérant sa punition. Puis soudain, il se releva et la regarda droit dans les yeux, sa morgue revenue :

- Mais tout de même, qu’est-ce que ça faisait là ?
- Je ne sais pas, je te l’ai déjà dit., répéta-t-elle en plissant les yeux en signe d’avertissement.
- Il y a bien une réponse tout de même.
- Tu l’as trouvé où ?, demanda-t-elle en soupirant, voyant qu’il ne lâcherait pas l’affaire.
- Sous ma table de chevet.
- C’est peut-être moi qui devrait te demander avec qui tu l’as fait…, pensa-t-elle tout haut pour voir sa réaction.

Elle vit Ryo déglutir. Il savait ce qu’il risquait s’il était prouvé qu’il l’avait trompée et, vu son passé, ce serait plus difficile de prouver son innocence. Intérieurement, elle sourit : elle avait confiance en lui.

- Tu ne t’es pas dit que c’était un reliquat d’il y a quelques mois ? Depuis la naissance de Kimi, je n’ai pas vraiment eu l’occasion de bouger tous les meubles pour faire le ménage à fond comme avant., expliqua-t-elle posément.
- C’est vrai… Il y a du laisser aller…, dit-il sans réfléchir.

Sentant l’aura de colère de sa femme, Ryo se retourna doucement, la tête rentrée dans le cou. Comme il s’y attendait, la massue vengeresse s’abattit à nouveau sur lui. Sur ce coup-là, c’était amplement mérité, comme à chaque fois d’ailleurs…

- J’apprécierai un petit coup de main. On est à trois et bizarrement la répartition des tâches ménagères n’a pas beaucoup évolué…
- Je t’aide quand même.
- Ah oui, tu descends les poubelles et parfois tu changes une couche… Monsieur est trop bon…
- Mais c’est dégoûtant…, gémit-il en prenant un air horrifié.
- Elle ne fait ni plus ni moins que ce que toi tu fais… C’est ta fille, Ryo.
- Sur ce coup-là, c’est la tienne. Je l’emmène au parc aussi., dit-il, fier de son coup de génie.
- Ouais, pour draguer les miss Mokkori, pervers ! Tu crois que je ne suis pas au courant de ce que vous faites avec Mick. Vous servir de nos enfants pour draguer… vous êtes pitoyables…, dit-elle écoeurée.

Il se gratta la tête, pris à son propre piège. Comment allait-il s’en sortir sur ce coup-là… Soudain, son visage s’éclaira.

- Ca te fait plaisir quand même quand je te ramène ta tisane le soir ?, demanda-t-il charmeur en la prenant par la taille.
- J’admets. J’adore cette petite attention. En plus, je ne sais pas comment tu fais mais elles n’ont pas tout à fait le même goût que lorsque je les fais… dit-elle, souriant légèrement et se lovant contre lui.

Elle le sentit se crisper légèrement sous ses doigts. Il sentit une grosse goutte perler sur sa tempe. Avait-elle deviné ? Il attendit mais rien.

- C’est la petite touche Saeba., murmura-t-il soudain.
- La petite touche Saeba ?, répéta-t-elle, un sourcil levé.
- Je pensais que c’était juste du millepertuis.

Il s’écarta d’elle reculant doucement pour s’éloigner hors d’atteinte.

- Je… Je ne vois pas de quoi tu parles, Kaori chérie…, bafouilla-t-il piteusement.
- Ah non ? C’est bizarre parce que Kazue a vu le Professeur en prendre dans son armoire et t’en donner. Comme tu ne prends pas de tisane, j’en déduis que c’est pour moi.

Il ne répondit pas, la regardant les sens en alerte.

- Pourquoi Ryo ? Pourquoi tu me donnes du millepertuis sans me le dire ?
- Je te trouvais stressée…, tenta-t-il sans grande conviction.
- Deux semaines…, dit-elle en levant les doigts pour montrer le chiffre.
- Deux semaines de quoi ?
- Deux semaines sans mokkori. Alors pourquoi ?
- Je voudrai qu’on ait un deuxième enfant., dit-il précipitamment.
- Et tu ne pouvais pas me le demander tout simplement ?, murmura-t-elle en l’enlaçant.

Surpris, il se laissa faire et passa les bras autour d’elle, posant son menton dans ses cheveux légèrement.

- Ben disons que je n’avais pas envie que tu me dises non, avec tout le travail que tu as déjà avec Kimi…
- Et si tu m’aidais un peu plus ?
- Je ne sais pas où mettre les mains. Tu as l’air de tellement bien tout contrôler.
- On va s’arranger. De toute façon, on n’aura pas trop le choix…
- Pourquoi ?
- Parce que dans huit mois on sera quatre., lui annonça-t-elle, un sourire dans la voix.
- C’est vrai ?, dit-il en l’écartant pour pouvoir regarder dans ses yeux.

Elle hocha la tête, les yeux pétillants de joie. Il la prit dans ses bras et la fit tournoyer, fou de joie.

- Doucement, Ryo. J’ai mal au coeur.
- Pardon, mon ange., dit-il en la reposant doucement.
- Je t’aime Kaori.

Il l’embrassa tendrement d’un baiser empli de l’amour qu’il ressentait pour elle et elle le lui rendit bien.

- Moi aussi, mon amour. Et la prochaine fois que tu veux un enfant, parle-m’en.
- La prochaine fois ? Pourquoi pas…, dit-il en souriant.
- J’ai gagné mon pari : je vais être père pour la deuxième fois avant Mick. Quand il va savoir ça…, pensa-t-il tout haut, sans s’en rendre compte.

- Tout ça pour un pari !, s’énerva Kaori.

Elle l’assomma à nouveau avec une massue.

- En tout cas, tu as gagné le pari du nombre de massues reçues en moins d’un quart d’heure. Et ce ne sera pas deux mais trois semaines !, dit-elle en partant chercher Kimi qui s’était réveillée.
- Et vire-moi ce truc immonde de la table !
- Je vais être papa…, murmura Ryo des étoiles dans les yeux en s’extirpant de la massue.

Il ramassa le préservatif usagé et le jeta à la poubelle avant d’accueillir ses deux princesses pour le petit déjeuner et d’entamer une belle journée en famille.

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Lun 27 Juil - 5:22
La lessive

- Mick, viens voir vite., s’exclama Kazue, plus qu’étonnée.

Son américain de mari s’approcha d’elle et l’entoura de ses bras.

- Qu’y a-t-il ?
- Regarde sur le toit. J’y crois pas., pouffa Kazue.

Mick scruta le toit et tomba sur l’image qui avait interpellé sa femme. Il en tomba à la renverse.

- Jamais je n’aurai cru ma sage Kaori capable de ça…, murmura Mick, abasourdi.

Quelques temps plus tôt, dans l’immeuble en briques rouges, Kaori sortit en grimaçant le linge humide qu’elle devrait monter puis étendre. Des bruits de pas la firent se retourner.

- Encore une lessive ? Mais ça ne s’arrête donc jamais., s’étonna Ryo.
- Explique à Kimi qu’elle doit arrêter de faire pipi au lit ou dans ses vêtements., soupira la nettoyeuse.
- Si tu trouves le bouton pour la rendre propre, je prends., ajouta-t-elle, épuisée.

Ryo la regardait sortir le linge et, lorsqu’elle eut fini, il lui prit le panier des mains à sa grande surprise.

- Allez, donne, je vais le faire., lui offrit-il avec un grand sourire.
- Tu vas aller pendre le linge, toi ?, lui demanda-t-elle, à la limite de tomber des nues.
- Oui, moi. Je sais le faire. Ca n’a rien de compliqué., s’offusqua-t-il.
- Non, c’est clair. Ca n’a tellement rien de compliqué que tu ne l’as jamais fait…
- Il faut un début à tout, ma chérie…, expliqua-t-il, sortant de la buanderie pour monter sur le toit.

Une fois loin de sa chère et tendre, il ne put s’empêcher d’afficher un air pervers. Avec ce qu’il avait vu, il aurait de quoi s’occuper et s’en donner à coeur joie un bon moment. Après tout, depuis que Kaori avait emménagé dans sa chambre, amenant ses affaires avec elle, il avait encore moins d’opportunités de fouiller dans ses dessous, ce qui était un comble puisqu’elle avait investi dans des petites choses affriolantes qui ne le laissaient pas de marbre lorsqu’elle les portait. Peut-être tenait-il un bon moyen de combler son manque tout en faisant plaisir à sa femme… Il se frotta les mains avec régal, sauf que, ce faisant, il se prit le panier plein de linge sur les pieds, lui arrachant un cri de douleur.

- Ca va, Ryo ? Que se passe-t-il ?, lui demanda de l’étage inférieur Kaori.
- Ca va, ça va. Ne t’inquiète pas, ma chérie., répondit-il le plus naturellement possible, essuyant les larmes de douleur.

Kaori fronça les sourcils. Son comportement était suspect : elle savait que lorsqu’il lui donnait du « ma chérie » à tout va, il tramait quelque chose. Elle continua à éplucher les légumes pour le repas, optant pour aller voir après ce qu’il trifouillait.

Sur le toit, Ryo pendit les premiers morceaux de linge. Il sourit à la vue des draps avec des nounours, les draps de sa princesse. Depuis son arrivée, il était comblé de bonheur. Jamais il n’aurait pensé connaître autant de joie un jour. Mais c’était sans compter sans son ange qui avait tout chamboulé en entrant dans sa vie…

Soudain, il sentit entre ses doigts une matière plus soyeuse et tout de suite son esprit partit en mode pervers. Il la souleva à hauteur de son regard et vit une des culottes de sa femme. Ce n’était pas la plus sexy mais c’était la sienne. Il en froissa le tissu entre ses doigts, en huma l’odeur, la frotta contre sa joue. A regret, il finit par la pendre, puis attrapa un autre morceau. Un peu après, il toucha une pièce un peu plus râpeuse. Il ne put empêcher les souvenirs d’affluer dans sa mémoire, réveillant son fidèle ami par la même occasion : c’était la culotte en dentelle qu’il lui avait enlevée la veille avant de… Il ricana bêtement, un filet de bave aux lèvres. Un bruit le fit se retourner et, ramené à la réalité, il pendit le morceau.

Kaori se demandait ce qui lui prenait autant de temps pour pendre la lessive. Avec l’habitude, elle savait qu’il aurait déjà dû avoir fini. Elle soupira et se dit que, pour une fois qu’il le faisait, elle pouvait bien prendre son mal en patience…

Là-haut, Ryo continuait sa tâche. Après avoir bavé sur une nuisette de son ange, pendu deux ou trois pièces, froissait le tissu de deux autres culottes, dont il avait aussi humé l’odeur…, il trouva enfin le Saint Graal. Il ne put résister. Il le regarda un long moment, remerciant la nature d’avoir eu la sagesse de compenser les sautes d’humeur par un tour de poitrine plus opulent, plus sensible qui lui permettait d’envoyer sa compagne au septième ciel en un temps record. Il le passa autour de son torse, commençant à mimer une pin-up puis le mit sur sa tête et commença à sautiller dans tous les coins avec son air idiot.

Ce fut ainsi que le trouva Kaori qui était montée avec Kimi. Pendant de longues minutes, elle le regarda se trémousser avec le soutien-gorge sur la tête, sentant la moutarde lui monter au nez. Elle comprenait mieux son soudain désir de l’aider. Sans nul doute avait-il vu ce qu’elle mettait dans le panier et son esprit lubrique avait fait le reste.

- Ryo Saeba !, vociféra-t-elle.

Elle le vit s’arrêter net et se retourner lentement, très prudemment…

- Oh ma chérie, tu es là ? Ca fait longtemps ?, lui demanda-t-il doucereux.
- Suffisamment pour te voir faire le guignol avec mon soutien-gorge sur la tête au vu et su de tous.
- Comment ça ? Moi ? Mais non, je… je… je faisais une danse pour que le vent se lève et que le linge sèche plus vite., inventa-t-il.
- Il sécherait déjà plus vite s’il était pendu., dit-elle consternée.
- Rends-moi ça, Ryo.
- Non, je le garde !, s’écria-t-il tel un enfant en refermant les mains dessus pour le protéger.
- Rends-le moi !
- Non, je t’ai dit !

Ils se répondirent ainsi invariablement pendant deux minutes, Kimi les regardant amusée, puis soudain, Kaori attrapa une pièce de linge dans le panier et la mit sur sa tête d’un air de défi. Ryo la regarda complètement abruti. Elle avait osé…

- Tu ne t’y attendais pas à celle-là…, le nargua-t-elle, satisfaite, sans se douter qu’un couple d’amis la voyait également.
- Rends-moi mon caleçon !, hurla-t-il.
- Rends-moi mon soutien-gorge d’abord., répondit-elle fermement.

Il regarda son caleçon puis le soutien-gorge et son regard passa de l’un à l’autre… Son trophée contre son bien… Le choix était cornélien.

- Non, je le garde. T’as qu’à garder mon caleçon., finit-il par décider.
- Argh ! Tu m’énerves., répondit-elle en jetant le sous-vêtement dans le panier.
- Arrête de faire l’enfant maintenant et rends-le moi., reprit-elle, énervée.
- Tu ne devrais pas t’énerver, ma chérie. Dans ton état, c’est mauvais., lui conseilla-t-il.
- Alors rends-moi mon soutien-gorge.

Il la nargua et reprit sa danse de la victoire, soutien-gorge sur la tête. Un cri amusé les fit se retourner : Kaori plaqua la main sur sa figure en désespoir et Ryo était heureux.

- Ca c’est ma fille adorée., gazouilla-t-il à Kimi qui avait elle aussi passé le caleçon sur la tête et se trémoussait sur place, heureuse de faire comme papa.
- Mais c’est pas vrai. Ca va devenir l’enfer si ça continue., marmonna Kaori.

Elle les regarda tous les deux. C’était à la fois attendrissant et énervant. Elle ne le laisserait pas s’en sortir ainsi. Aux grands maux, les grands remèdes.

- Oh mon Dieu !, s’écria-t-elle soudain, pliée en deux.

Ryo la regarda effrayé et vint à ses côtés en moins de deux.

- Kaori ?
- Le bébé…, souffla-t-elle, en lui jetant un regard en coin.
- Quoi ? Il arrive ?, demanda Ryo en panique.
- Il veut le soutien-gorge !, répondit-elle en lui reprenant la pièce de lingerie prestement et s’éloignant de lui.

Il mit deux secondes à réagir et s’apercevoir qu’il s’était fait duper. Il la toisa sévèrement.

- C’était bas ! T’as pas le droit de te servir de ta grossesse pour m’avoir !, protesta-il.
- Tout comme tu te sers de prétextes fallacieux pour satisfaire tes vils instincts, Monsieur Saeba., rétorqua-t-elle.

Ne perdant pas le nord, Ryo se jeta sur le panier de linge et en sortit une culotte en coton qu’il frotta allègrement sur son visage et mit sur le nez pour en inspirer profondément l’odeur. Etrangement Kaori ne dit rien et le regarda faire, un sourire aux lèvres.

- Ryo…, l’interpella-t-elle et il leva les yeux vers elle en signe de défi.
- Tu sais ce que c’est ça ?
- Une culotte en coton.
- Oui, une culotte en coton de Kimi.
- Ah…, fit-il déçu.
- Je dirais même la culotte dans laquelle elle a eu un accident hier. Tu te souviens le gros accident., dit-elle, narquoise.

Il regarda la pièce de linge, blême, et la jeta dégoûté dans le panier.

- Tu l’as pas brûlée cette culotte ! C’est écoeurant., s’écria-t-il.
- Non, j’ai une bonne machine à laver, du produit désinfectant… Tout ce qu’il faut pour nettoyer correctement ses vêtements souillés.
- Tout de même…
- Ca t’apprendra à mettre tous les sous-vêtements à ton nez…, plaisanta-t-elle.
- Bon allez déguerpissez tous les deux. Je vais finir pendant que tu mets la table. Au moins je suis sure de ne pas te trouver avec une assiette sur la tête…
- A vrai dire, j’ai toujours rêvé d’avaler un sabre : je pourrai commencer avec un couteau. Tu en penses quoi, princesse ?, lança-t-il, amusé à sa fille, en s’éloignant.
- Ryo Saeba !, éructa Kaori.

Il aurait sa peau un jour…

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Mar 11 Aoû - 5:51
Le bon moment ?

Elle le regardait avec des yeux ronds comme des soucoupes, lui la regardait le plus sérieusement du monde.

Assis l’un à côté de l’autre derrière un muret dans une nuit noire, Ryo mirait sa belle avec une douce lueur dans les yeux.

- T’es pas sérieux ?, lui demanda-t-elle.

Elle jeta un œil à sa montre. Ca allait bientôt se terminer.

- Allez, c’est bon. Ca fait trois minutes en continu que t’es sérieux, tu peux te relâcher. Lance-moi ta vanne, fous-toi de moi, fais quelque chose, dis quelque chose., continua-t-elle, sidérée.

Il tomba à la renverse. Ce n’était pas vraiment la réponse qu’il attendait. Puis il se releva, frottant son jean. Kaori n’en revenait pas. Rien à faire, il la regardait en souriant, indulgent. Visiblement, il attendait sa réponse et rien d’autre.

- Ryo, tu me fais encore une fois ce coup-là !
- Quel coup ?
- Il faut qu’on soit en situation périlleuse pour que tu me fasses une déclaration d’importance., répondit-elle, énervée.
- Vraiment ? Je fais ça moi ?, répondit-il, légèrement gêné.
- Oui, vraiment. Tu es même un spécialiste.

Ils se levèrent ensemble, se retournèrent et tirèrent en réponse à leurs opposants.

- Vas-y, donne des exemples. Je ne vois pas de quoi tu parles.
- Tu m’as donné mon premier baiser lorsque j’ai failli faire exploser Tokyo. Il ne restait que quelques minutes avant l’explosion.
- Ah oui, c’est vrai. T’étais drôlement mignonne en blonde d’ailleurs. Tu ne voudrais pas remettre la perruque quand on rentrera ce soir., suggéra-t-il avec un clin d’oeil qui la fit rougir.
- Pervers !, lui dit-elle en lui donnant un coup de mini-massue.
- C’est pas juste. Avec tout ce que je t’ai dit ce jour-là, tu pourrais te montrer plus gentille…, laissa-t-il échapper, s’en voulant immédiatement de ce lapsus.

Elle se tourna vers lui, le regard réduit à deux fentes. Il déglutit : entre les hommes qui leur tiraient dessus et une Kaori en colère, il préférait la première option.

- Et que m’as-tu dit ce jour-là ? Je me souviens du baiser et c’est tout.
- Ben juste que t’étais la femme de ma vie et que je savais que je te faisais du mal., avoua-t-il penaud.
- Tu veux dire qu’on aurait pu gagner au moins deux ans dans notre relation, que tu t’es rétracté une fois de plus !, hurla-t-elle.
- City Hunter, rends-toi ! Tu es cerné ! Tu ne t’échapperas pas !
- La ferme ! On a une scène de ménage !, s’écria Kaori, remontée.

L’ensemble de leurs adversaires tomba à la renverse dans une envolée lyrique de corbeaux et autres libellules. Ryo sourit à l’impétuosité de sa compagne.

- Réponds, Saeba !, lui enjoignit-elle, sèchement.
- On peut dire que oui… Bon tu me réponds ?, fit-il pour couper court.
- Je ne voudrais pas te brusquer mais ils ne vont pas attendre toute la nuit.
- J’ai bien attendu six ans !

Une grenade explosa près d’eux. Il l’attrapa et la plaqua contre lui, la protégeant des débris avec son corps. Il dégagea son visage des mèches qui s’y étaient rabattues.

- Ca va ?, lui demanda-t-il d’une voix douce.
- Oui, merci., murmura-t-elle.
- Si on s’occupait un peu d’eux ? On dirait que la cavalerie se fait désirer.
- C’est toi qui a branché le sujet. Mais d’accord.
- Tu nous les allumes à ta manière ?, lui proposa-t-il, en souriant.

Elle réajusta son haut qui la gênait, dévoilant son décolleté…

- C’est eux que tu dois allumer, pas moi, mon ange., la taquina-t-il.

Elle lui lança un regard noir en réponse et ramassa son bazooka qu’elle arma. Ryo la couvrant, elle pointa en direction des tirs nourris qu’ils essuyaient et tira. Un nuage de fumée et des cris attestèrent de la réussite de son tir.

- Bien joué, partenaire.
- Tu sais que tu peux compter sur moi., lui dit-elle en souriant.
- Tout comme toi.
- Ca aussi, je l’ai su dans le feu de l’action., lui fit-elle remarquer.
- Mince, moi qui pensais le sujet clos., dit-il en s’ébouriffant les cheveux.
- Oh que non, mon coco. T’en connais beaucoup qui font une déclaration d’amour en plein enlèvement par un groupe armé dirigé par un général complètement timbré ?
- Je suis connu pour être l’Etalon de Shinjuku, pas le Roméo de Shinjuku., se défendit-il.
- Ose me dire que tu n’as pas été touchée par ma déclaration. Tu t’es quand même jetée dans mes bras., la défia-t-il.
- Jetée est un bien grand mot et oui j’ai été touchée. Mais quand même…, grommela-t-elle.

Les coups de feu pleuvaient autour d’eux et, à trente contre deux, la chance n’était pas vraiment de leur côté mais ils n’en avaient cure. A deux, ils étaient plus forts que n’importe qui.

- Tu sais que t’es diablement sexy quand tu es en colère ? J’ai bien envie de te sauter dessus, Sugar., lui lança-t-il d’une voix hyper sensuelle.

Elle ressentit des frissons dans tout le corps et une chaleur envahir son bas-ventre.

- Attends qu’on soit à la maison, je te jure que tu vas en voir de toutes les couleurs., répondit-elle d’une voix suggestive.
- Je ferai n’importe quoi pour toi, mon amour., ajouta-t-elle avec une lueur taquine dans les yeux.

Ni une ni deux, le plus fidèle ami de son compagnon se mit au garde-à-vous manifestant son envie de jouer. Ryo partit en mode pervers et commença à la tripoter.

- Tu veux jouer au docteur ? Commence par nous débarrasser de la vermine., lui dit-elle.

Il prit son regard sérieux et tira dans la meute désarmant bon nombre d’hommes.

- Satisfaite ? Je prends un acompte.

Elle n’eut pas le temps de réagir qu’il fondait sur sa bouche sauvagement, la menant au bord de l’asphyxie. Il la lâcha, haletant, les yeux assombris par le désir.

- Ryo… Tu vas nous tuer.
- En t’emmenant au septième ciel ? Ce serait une belle mort., rétorqua-t-il.
- Mais avant je voudrais ma réponse., insista-t-il, le regard sérieux.

Soudain les nuages se dégagèrent laissant la lune éclairer les lieux.

- Tu voulais du romantisme ? Une déclaration au clair de lune sous une pluie de balles. C’est le romantisme de notre milieu…, dit-il, un léger sourire aux lèvres.

Elle lui sourit en retour. C’était l’homme qu’elle aimait : il ne lui ferait pas de déclaration d’amour entouré de roses rouges, dans un restaurant de luxe, mais dans les endroits où il se sentait à l’aise donc plus vraisemblablement sur un champ de bataille, sous un feu nourri… Ils furent interrompus par l’arrivée de Mick.

- Il était temps !, s’exclama Ryo.
- Vous avez failli louper la fête.
- Umi est juste derrière. Alors quoi de neuf ?
- Ryo m’a demandé en mariage il y a un quart d’heure., lui apprit Kaori, émue malgré tout.
- Quoi ? t’es pas sérieux ? Tu crois vraiment que c’est le bon moment ?, se fâcha Mick en jetant un regard noir à son ami.
- Oui, pour moi, c’était le bon moment., s’énerva Ryo.

Un tir de bazooka les ramena à la réalité du terrain. Umi arrosa les lieux à la mitraillette dégommant le reste des hommes.

- C’est bon ! Le terrain est nettoyé. Vous pouvez sortir de là., les informa le géant.
- Merci Umi.
- Tu t’encroûtes Ryo. Avant tu n’aurais pas eu besoin d’aide., lui dit Umi, un sourire sarcastique aux lèvres.
- J’ai été quelque peu distrait., maugréa le nettoyeur numéro un du Japon.
- Comme la fois où tu as demandé à Kaori de vous mettre en couple ?, demanda le géant chauve.
- Oui., admit-il.

Mick les regarda tous tour à tour, hébété.

- Je ne suis pas au courant de cela.

Kaori soupira et regarda Ryo.

- J’avais été enlevée et mon kidnappeur m’avait attachée à une chaise reliée à une bombe. Il ne restait que quelques secondes quand Ryo s’est tourné vers moi et m’a dit qu’il voulait qu’on soit ensemble.
- Pourquoi tu ne réagis qu’à ces moments-là, idiot ?, s’énerva Mick.
- Je ne sais pas. C’était le bon moment, non ? Je n’aurais peut-être pas pu le faire après., se justifia-t-il, se sentant terriblement incompris.
- Après c’est sûr mais avant Ryo ?, lui dit son ami dépité.
- Bon et alors c’est quoi cette fois-ci ?, demanda Umi, pour revenir au sujet d’actualité.

Ryo baissa les yeux et regarda ses pieds.

- Je l’ai demandée en mariage et je n’ai toujours pas eu de réponse d’ailleurs !, s’exclama-t-il, commençant à s’angoisser.
- Viens Mick, laissons-les tous les deux !, dit Umi en emmenant l’américain qui ne voulait pas bouger.
- Mais non, ma Kaori va peut-être faire la pire erreur de sa vie…, gémit Mick.

Les deux nettoyeurs les regardèrent partir. Ryo se tourna vers Kaori, légèrement nerveuse.

- Bon, même si j’ai compris que ce n’est pas forcément le bon moment, Kaori, veux-tu m’épouser ?, lui redemanda-t-il timidement.

Elle le regarda, une lueur douce et aimante dans les yeux, puis se jeta à son cou.

- Oui, mon amour. J’accepte d’être ta femme., répondit-elle en l’embrassant passionnément.

Il la serra fort dans ses bras, heureux de tenir sa fiancée, celle qu’il aimait plus que tout, sa future femme. Ils finirent par se séparer, se souriant tendrement, puis prirent le chemin du retour, laissant à la cavalerie qui arrivait, le soin de nettoyer la scène.

- Dis-moi Ryo, je dois m’attendre à quoi la prochaine fois ?, demanda-t-elle curieuse.
- Je ne sais pas. Peut-être qu’on ait un enfant…, suggéra-t-il.

Oui, ce n’était pas une mauvaise idée même s’il ne le lui demanderait pas forcément au bon moment…

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Dim 6 Sep - 5:50
La dispute

Dans un calme olympien, Miki nettoyait le bar du café pendant que son mari essuyait une assiette, inlassablement. Tous deux profitaient de ce moment de quiétude où peu de mots circulaient entre eux, la simple présence de l’autre étant suffisante à leur bonheur. Soudain, des éclats de voix provenant de l’extérieur perturbèrent le silence du café.

- C’est bizarre, on dirait la voix de Kaori., pensa Miki.
- J’en ai assez de tes bêtises. Tu ne pouvais pas t’en empêcher ?, cria Kaori, énervée en entrant dans le café.
- Bonjour Kaori ! Bonjour Ryo !
- T’es trop à cheval, Kao. Tu peux pas me lâcher cinq minutes ?, répondit le nettoyeur.
- Trop à cheval, moi ? Tu voudrais quoi ? Que je te la tienne pendant que tu dragues devant moi ?, rétorqua-t-elle furieuse.

Miki, déjà étonnée par l’absence de réponse de ses amis, fit de grands yeux aux propos de son amie, d’habitude trop prude pour ce genre de réflexion…

- Je n’ai pas besoin que tu me la tiennes ! Elle tient très bien toute seule et tu le sais parfaitement !

Kaori croisa les bras et afficha une mine contrariée, gardant le silence.

- Et puis faudrait vraiment être barré pour tenter de draguer avec un dragon à ses côtés !
- Tu sais ce qu’il te dit, le dragon ?, cria-t-elle, écrasant son compagnon sous une massue.

Ryo se releva en moins de deux secondes et se posta devant elle, furieux.

- Dis, nounours, tu crois qu’il faut intervenir ? Ca a l’air violent quand même ?, interrogea Miki.
- Laisse-les gérer., répondit Umi, fumant comme une cocotte au petit nom que venait de lui donner sa femme.
- Tant qu’ils ne cassent rien, ça va.
- Bon d’accord.
- Ecoute-moi bien, ma grande. Sache que la violence ne résoudra rien., poursuivit Ryo, les yeux lançant des éclairs.
- Peut-être, mais ça fait du bien., répondit Kaori de mauvaise foi.
- C’est toi qui m’as dit qu’on devait communiquer. Alors communiques plutôt que de me frapper.

Kaori se posta les mains sur les hanches devant lui et releva le menton.

- C’est toi qui me dis cela alors que t’as failli tabasser ton meilleur ami parce qu’il m’a approchée d’un peu trop près ? Après tout, c’est vrai que me prendre dans ses bras, c’est beaucoup plus proche que de passer sa main sous la jupe d’une fille…, suggéra-t-elle d’une voix traînante.
- C’était un accident. Elle a glissé, je l’ai rattrapée et… Merde Kao, tu devrais me faire confiance maintenant qu’on est en couple. Je ne t’ai pas donné une seule raison de douter de moi depuis six mois., lui lança Ryo, exaspéré.

La jeune femme le regarda suspicieusement et soupira.

- C’est vrai. Mais j’ai eu droit à six ans auparavant, excuse-moi si ce n’est pas si facile d’oublier !, se justifia-t-elle.
- Mon ange, c’est fini tout cela. Je te le jure. Il n’y a et n’y aura que toi. J’ai peut-être des regards déplacés par moments mais pas un geste depuis qu’on est ensemble., lui murmura-t-il s’approchant d’elle doucement.

Il l’enlaça tendrement et posa la tête sur son épaule. Ils restèrent ainsi un moment en silence. Miki et Umi soufflèrent, l’air devenant soudain plus respirable.

- Ca fait du bien quand ça s’arrête., souffla la barmaid.
- En effet.
- Vous voulez un café ?, demanda Miki aux deux nettoyeurs qui relevèrent la tête, affichant un air coupable.
- Oui, s’il te plaît, Miki. Et bonjour…, répondit Kaori, contrite.
- Pas de souci, ma chérie., dit-elle avec un petit signe de la main.

Ryo regarda Kaori dans les yeux et lui adressa un petit sourire.

- Bon, tout va bien maintenant. Les choses sont éclaircies. Tu as tort mais c’est pas grave., reprit-il, insouciant.

Kaori recula d’un pas, ses yeux se rétrécissant à la taille d’une fente. D’un coup, la tension remonta dans la pièce.

- Comment ça, j’ai tort ?, murmura-t-elle, d’une voix dangereusement calme.
- Ben oui, tout ce cinéma pour rien, mon ange., expliqua Ryo, qui se demandait ce qui lui prenait.
- Tout ce cinéma pour rien ? Mais c’est qu’il se fout de moi en plus !, hurla-t-elle.
- Tu crois que, parce que tu me fais les yeux doux, je vais te laisser me mettre ça sur le dos ?
- Kao, j’y comprends plus rien. C’est quoi ton problème ? T’as tes règles ? C’est pour ça que tu es de mauvais poil ?, lui lança Ryo, un sourcil levé.

Miki et Umi commencèrent à débarrasser le bar de tous les objets fragiles. Umi, à l’évocation de l’intimité de la jeune femme, vira au rouge vif, le crâne fumant. Pendant ce temps, Kaori regarda son compagnon, atterrée.

- Mais vas-y, je t’en prie, déballe tous les secrets de mon intimité. Pour ta gouverne, non, je n’ai pas mes règles, crétin !
- J’en sais rien. Je n’y comprends plus rien.
- En tous cas, je suis sure que tu ne mettras pas cela sur le compte d’un mauvais coup que j’aurai tiré…, laissa-t-elle entendre.
- Comment ça un mauvais coup ? Tu remets en cause mes performances sexuelles ?, s’énerva Ryo, vexé.
- Nounours, si on s’absentait ?, suggéra Miki.
- Bonne idée.

Le couple s’apprêtait à partir quand la cloche tinta et Mick entra en trombe, s’arrêtant en se cognant au bar.

- Vous n’allez pas le croire. Nos deux nettoyeurs n’arrêtent pas de s’engueuler depuis ce matin. Ils se battent comme de vrais chiffonniers., leur apprit-il, stupéfait.
- On veut bien te croire., affirma Miki en pointant vers le couple qui se faisait face.
- Je suis l’étalon de Shinjuku, moi Madame. Le seul et l’unique !, rétorqua Ryo.
- Si t’écoutais ce que je te dis, tu ne te monterais pas comme l’âne que tu es dès qu’on te parle de ton précieux mokkori !, lui lança Kaori, dépitée.
- Mais comme d’habitude, tu n’écoutes qu’un mot sur deux et c’est à se demander si le mot que tu entends parvient à ton cerveau., rétorqua-t-elle.
- Tu m’insultes maintenant ? De mieux en mieux. Ce sera quoi après ?
- Ryo, Kaori, les amis, si vous voulez, on peut essayer d’en discuter calmement., tenta d’intervenir Mick, n’aimant pas voir ses amis se déchirer ainsi.
- La ferme, Mick !, s’écrièrent-ils en choeur.
- Ok, comme vous voulez., répondit-il.
- Au moins ils sont d’accord sur un point., murmura-t-il pour lui-même.

Miki lui glissa une tasse de café.

- Ca fait longtemps que ça dure ?, lui demanda Mick, curieux.
- Ils sont arrivés en se disputant il y a une demi-heure environ. Ca allait se terminer quand Ryo a clos le sujet en disant qu’elle avait tort mais qu’il ne lui en voulait pas., lui expliqua Miki.
- Grave erreur…, souffla Mick en grimaçant.
- Je ne te le fais pas dire., approuva Miki.
- T’as compris pourquoi ils se disputaient ?, l’interrogea l’américain, curieux.
- Je crois qu’il a dragué une fille devant elle., répondit-elle.
- Mince, je pensais que c’était à cause d’un coup de fil de Saeko. C’est ce que m’a dit Eriko., l’informa Mick.

Ces deux-là étaient pires que des commères quand ils le voulaient… Ils se tournèrent à nouveau vers la scène principale.

- Si je ne t’écoute donc pas assez, alors vas-y, parle. Je suis tout ouïe. Je ferai en sorte d’entendre tous les mots que tu me diras et de les laisser atteindre mon cerveau., reprit Ryo, en colère.

Au moment où Kaori commença à parler, une jeune femme très courtement vêtue passa dans la rue et un coup de vent souleva sa jupe dévoilant ses dessous plus qu’affriolants. Nos deux pervers atterrirent en même temps sur la vitre, bavant comme des limaces. Miki les regarda faire écoeurée. Derrière eux, Kaori, écumant de rage, attendait patiemment qu’ils daignèrent se décoller pour leur mettre une bonne leçon. Ce fut ainsi qu’une poignée de minutes plus tard deux crêpes atterrirent sur le mur adjacent. Ryo revint au pas de charge auprès de sa dulcinée, pas si douce que ça d’ailleurs.

- Je t’ai déjà dit d’arrêter avec la violence, Kao.
- Arrête de baver sur une autre femme alors !, lui hurla-t-elle, plus attristée que furieuse.
- Tu veux que je baves sur toi ? Alors fais en sorte d’être comme elle., lui dit-il en pointant son pouce derrière lui, désignant la jeune femme qui venait de passer.

Il savait qu’il allait la vexer mais c’était plus fort que lui. Il avait besoin de la provoquer. Leur dispute lui tapait sur les nerfs et il avait besoin de se défouler.

- Que veux-tu dire par là ?, gronda-t-elle, les yeux lançant des éclairs.
- Tu le sais très bien.
- Je ne suis pas assez sexy à ton goût, pas assez mokkori ?
- Peut-être bien., répondit-il en parfaite mauvaise foi puisque aucune autre ne lui faisait de l’effet comme elle.
- Tu voudrais peut-être que mon chemisier soit un peu plus décolleté comme ça ?, dit-elle en ouvrant la moitié des boutons et écartant le tissu, dévoilant son soutien-gorge en dentelle.
- Ou que ma jupe soit un peu plus fendue comme ça ?, reprit-elle en prenant un ciseau derrière le comptoir et découpant le tissu jusqu’en haut de sa cuisse.
- Ce n’est peut-être pas encore assez à ton goût ? Je dois peut-être enlever mes sous-vêtements ?, ajouta-t-elle en dégrafant son soutien-gorge, défaisant les attaches de bretelles et le sortant de son chemisier.

Un gros boum se fit alors entendre : Umi venait de succomber à une crise de tétanie. Un deuxième choc résonna : Miki venait d’encastrer un Mick en pleine crise de délire mokkorien sous une massue cent tonnes.

- Avec ce que tu as, ça ne sert pas à grand-chose de mettre un soutien-gorge., répondit-il, alors que le désir prenait le dessus sur sa colère.

Kaori sentit la fureur l’envahir.

- Ah oui et pourtant tu ne t’en plaignais pas cette nuit de ma poitrine., cria-t-elle en brandissant une massue.

Il la stoppa et la regarda droit dans les yeux, sérieux.

- Si tu me donnes un coup de massue, j’ai droit à un coup aussi.

Outrée par sa proposition d’aller voir ailleurs, elle ne put s’empêcher d’abattre son arme sur lui.

- Il n’a pas osé dire ce qu’il a dit., s’exclama Miki, choquée.
- Et si, il l’a fait., soupira Mick.

Brusquement, Ryo se releva et prit Kaori par la main, l’emmenant aux toilettes.

- Que fais-tu ?, lui demanda-t-elle, surprise.
- Je t’avais prévenue., lui répondit-il, la mâchoire crispée.
- Tu… On… Ici ?, bégaya-t-elle choquée.
- Oui, ici.

Ils pénétrèrent dans la pièce et il verrouilla la porte derrière eux. Miki regarda la porte éberluée.

- Ils ne vont pas… ?, murmura-t-elle.
- Et si, ils vont… Le chanceux., pleurnicha Mick.

Bientôt des gémissements lascifs se firent entendre. Umi se réveilla mais ressombra en entendant les preuves sonores de ce qui se passait dans les toilettes. Quelques minutes après un ultime cri, les deux nettoyeurs ressortirent de la pièce, légèrement décoiffés, de jolies couleurs aux joues.

- Satisfait ?, siffla Kaori en lançant un regard mauvais à son compagnon.
- J’ai connu mieux., répondit-il d’un ton sec.
- Ouais moi aussi.
- Tu vas pas recommencer ?, s’énerva-t-il.
- Pourquoi recommencer ? C’est de ta…
- Pourquoi vous vous disputez au fait ?, les interrompit Miki, curieuse.
- C’est lui qui…
- C’est de sa faute… dirent-ils en même temps.

Se taisant, ils s’observèrent un long moment, pensifs.

- Tu te souviens ?, demanda Kaori, d’une voix hésitante.
- Non, aucune idée., admit-il.
- Quoi ?!, s’exclamèrent Mick et Miki en choeur.

Les deux nettoyeurs se regardèrent et soudain éclatèrent de rire, s’enlaçant tendrement. Ils s’embrassèrent passionnément puis se séparèrent haletants.

- Kao, tu sais ce qu’il y a de bien avec les disputes.
- Oui., dit-elle en hochant la tête, une lueur mutine dans les yeux.
- Les réconciliations., murmura-t-elle.

Main dans la main, ils s’en allèrent comme ils étaient arrivés.

- Ils ne vont pas…, s’interrogea Miki, abasourdie par le soudain revirement de situation.
- Et si ils vont…, murmura Mick, en se levant, soudain désireux de retrouver sa chère et tendre.
- Mais ils viennent juste de…
- Miki, ce n’est pas n’importe quel homme : c’est l’Etalon de Shinjuku…

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Lun 14 Sep - 3:58
Les larmes

Essoufflée par la course qu’elle avait faite, Kaori monta quatre à quatre les escaliers de l’immeuble et s’arrêta devant la porte de l’appartement, tentant de reprendre son souffle avant d’y pénétrer. Lorsqu’elle posa la main sur la poignée de la porte, elle sentit sa présence et soudain une vague d’appréhension l’envahit. S’énervant, elle sentit les larmes affluer à ses yeux et fit tout pour les retenir. Elle pénétra dans l’appartement discrètement.

Il était là, face à la fenêtre, l’air songeur. Il se frottait le menton et elle le trouva beau, et séduisant, et… appétissant, se dit-elle en se mordant les lèvres. Quand elle songeait à tout le chemin qu’ils avaient parcouru, elle était émerveillée de se dire que cet homme était à elle, partageait ses jours et ses nuits avec elle… Quel changement depuis toutes ces années… Il s’était adouci, ouvert à elle, s’était attaché à elle… Elle en avait le coeur qui battait la chamade.

Quand il se tourna vers elle et lui sourit, elle sentit la première larme couler sur sa joue, rapidement suivie d’autres. Son regard aimant se voila d’inquiétude et il s’approcha d’elle, l’enlaçant tendrement.

- Que se passe-t-il, mon ange ?, murmura-t-il contre son oreille.

Ce simple geste de tendresse fit redoubler ses larmes. Elle n’arrivait plus à se contrôler, à articuler le moindre mot. Elle sentait tout son corps agité par les sanglots et ne se reconnaissait plus.

- Kaori, parle-moi…
- Je… J’y…, bafouilla-t-elle avant d’enfouir encore plus son visage dans son épaule.

Impossible de calmer ces maudites larmes, elle n’y arrivait pas. Et sa gorge était tellement serrée par l’émotion qu’elle avait l’impression d’étouffer. Elle sentait ses larges mains caresser son dos de manière rassurante. Elle appréciait ce contact qui lui donnait un peu de chaleur mais n’arrivait pas encore à calmer les pleurs.

Ryo tenait sa femme entre ses bras et se demandait ce qui lui arrivait. Il ne l’avait pas vue autant en détresse depuis… longtemps maintenant, avant qu’ils ne devinrent un couple. Il ne savait pas comment faire pour l’apaiser, les gestes habituels ne semblant pas y arriver. Doucement, il la conduisit vers le divan et la fit s’asseoir dans ses bras. Elle posa la tête sur son épaule, les larmes inondant toujours son visage.

- Tu es heureuse parce qu’on a du boulot ?, tenta-t-il.

Elle lui avait déjà fait le coup, c’était plausible. Elle secoua la tête négativement et pleurait de plus belle. Comment allaient-il s’en sortir s’ils n’avaient pas de travail ? Ca faisait deux mois maintenant qu’ils n’avaient plus eu de client. Leur compte était encore à flots pour le moment mais pour combien de temps encore ?

Ryo se gratta la tête, cherchant quelle pouvait être la cause de son désespoir.

- Miki a quitté Umi et t’a dit qu’elle voulait se mettre en couple avec moi ?, plaisanta-t-il.

Cela eut le don de faire cesser les pleurs mais l’aura de colère qui surgit d’un coup fut telle qu’il se recroquevilla sur lui-même, les deux mains devant le visage.

- Je plaisante, Kao. Je plaisante. Il n’y a que toi, mon ange., bafouilla-t-il, contrit.

Il vit son regard s’apaiser et caressa son visage tendrement. Elle tenta un timide sourire.

- C’est mieux ainsi. Alors tu m’expliques pourquoi tu pleurais ?

Kaori ouvrit la bouche et sa gorge se serra de nouveau. Ryo vit les larmes recommencer à couler et l’attira à nouveau dans ses bras, prenant son mal en patience. La nettoyeuse ne comprenait pas ce qui lui arrivait. C’était normal d’être bouleversée mais de là à ne plus pouvoir se contrôler, ça en devenait risible. La bouffée de colère qui la prit fit redoubler ses larmes et elle poussa un grognement de rage.

- Calme-toi, Sugar. Prends le temps qu’il te faut pour reprendre le dessus. Je suis là. Tu n’es pas toute seule.

A son plus grand désarroi, elle pleura de plus belle. Ryo la regarda perplexe. Si chacun des mots tendres qu’il disait la faisait encore plus pleurer, ça devait être de sa faute. Il réfléchit à ce qu’il avait pu faire de mal ces derniers temps.

- C’est à cause de ce que je t’ai dit ce matin sur les toasts grillés ? C’était une boutade, Kaori. Tu cuisines divinement bien.

Elle hocha négativement de la tête. Elle se cala un peu plus contre lui, frissonnant. Il attrapa une couverture et l’étendit sur sa belle.

- C’est le cours de tir d’hier ? Je te l’ai dit. Tu as fait d’énormes progrès.

Elle secoua encore la tête. Il remarqua néanmoins que les tremblements semblaient se calmer. Il resserra son étreinte sur elle. Il chercha un peu plus…

- Je ne t’ai pas fait de compliments sur la robe que tu as achetée il y a un mois mais tu sais que je l’ai trouvée très à mon goût. Elle est parfaite sur toi et parfaite pour moi, tellement facile à enlever…

La jeune femme sentit les doigts de son compagnon frétiller sur elle et elle lui pinça la main, un regard sévère mais les joues rosies par le compliment.

- Tu sais pourtant que j’adore t’enlever tes fringues, ma douce., susurra-t-il à son oreille.

Elle rougit encore plus et ses larmes redoublèrent. Oui, elle le savait. Elle savait aussi où ça menait…

- Kao, tu me fais peur. Que se passe-t-il ? On t’a agressée ? Menacée ?, demanda-t-il soudain tendu.

Elle posa une main sur son visage et le regarda, souhaitant le rassurer. Il se recala contre le divan, plus calme.

- Tu es malade ?

Elle leva un regard contemplatif sur lui. Comment allait-il réagir ? Comment allait-il prendre la nouvelle ? Elle sentit les larmes revenir et réprima un hurlement de frustration. Ryo, voyant ses yeux à nouveau briller de larmes, s’inquiéta. Il avait touché juste.

- C’est grave ? Tu ne vas pas mourir ?, dit-il, la voix mourante.

Non, elle ne pouvait pas le laisser. Pas maintenant qu’ils débutaient leur vie de couple. Pas après juste un an et demi de bonheur… Pas son ange. Il avait envie de tellement de choses avec elle, des choses qu’il n’aurait pas osées imaginer même au début de leur relation, qu’il avait seulement commencé à effleurer depuis leur mariage…

- Qu’est-ce que tu as ? On va se battre tous les deux. Tu vas vivre, tu verras., lui murmura-t-il, éperdu de douleur.

Kaori le regarda bizarrement, ne comprenant pas ce qui lui passait par la tête. Pourquoi pensait-il qu’elle allait mourir ? Elle l’observa. Il était tellement mal, il semblait complètement perdu et affolé. Elle posa ses lèvres sur les siennes délicatement. Leur baiser avait un goût salé mais leur apportait le réconfort dont ils avaient besoin. Quand ils se séparèrent, elle le regarda et réussit à murmurer :

- Je ne vais pas mourir…

Soulagé, il la serra contre lui tellement fort qu’elle pensa étouffer. Après quelques minutes ainsi passées en silence, Ryo desserra son étreinte et jeta un œil sur sa femme. Elle s’était endormie. Il remonta la couverture sur elle et se cala un peu mieux dans le fauteuil. Il posa la tête contre le haut du fauteuil observant le plafond, prêt à patienter jusqu’à son réveil. Il espérait tout de même qu’elle ne recommencerait plus à pleurer et serait capable de lui expliquer parce que même ses capacités de nettoyeur étaient mises à rude épreuve. De tout ce qu’il pouvait redouter, les larmes de Kaori étaient l’une des pires.

Lorsqu’elle se réveilla, Kaori mit un moment à revenir à la réalité. Elle se sentait vaseuse et épuisée. Elle sentait la main de son mari caresser son bras, cette main qui avait donné la mort mais savait si bien la faire se sentir vivante… Elle frémit, le désir montant lentement en elle. Elle ouvrit ses yeux noisette et croisa le regard nuit de son homme. Elle se sentit enveloppée de douceur et de force…

- Dis, tu n’aurais pas changé de soutien-gorge dernièrement. J’adore le décolleté qu’il te fait…, murmura-t-il, d’une voix suggestive, lorgnant sur son chemisier entrouvert.

Elle rougit mais le laissa continuer son observation. Ryo laissa un doigt traîner et suivre les courbes voluptueuses. Il ne voulait pas la voir à nouveau pleurer et la distraire était une solution pour atteindre son objectif.

- Non, je n’ai pas investi., répondit-elle, d’une voix émue.
- Que du naturel alors… J’adore…, répondit-il en l’embrassant langoureusement.

Elle passa les mains derrière son cou et répondit à son baiser. Ils se cherchèrent, se taquinèrent un moment avant de se séparer, légèrement essoufflés. Ryo la regarda intensément.

- Alors tu es prête à me dire ce qui te faisait pleurer tout à l’heure ?
- Oui., répondit-elle, les larmes lui remontant aux yeux.

Il posa une main sur sa joue et la caressa tendrement.

- Peu importe ce que ce sera, Kao, on sera tous les deux sur ce coup-là.

Il n’avait aucune idée du bien que lui faisaient ses paroles. Elle se sentit libérée d’un poids.

- Ryo, je suis enceinte. Tu vas être papa., murmura-t-elle, un sourire léger aux lèvres.

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Le nettoyeur numéro un du Japon sentit son coeur exploser de bonheur et les larmes s’échappèrent de ses yeux...
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Sam 3 Oct - 5:03
Le bon moment : the next generation…

Par un froid matin d’hiver, Ryo pénétra prudemment dans un hangar désaffecté du port. Il se faufila derrière une rangée de caisses abandonnées, son magnum à la main. Discrètement, il avança s’abritant derrière tout ce qui se trouvait là : caisses, cartons, tonneaux… La semi-obscurité lui était favorable mais, malgré tout, il restait sur ses gardes. Son objectif était clair et bien en vue et, bien qu’il faisait toujours le maximum pour toutes ses missions, celle-ci faisait partie de celles qu’il ne pouvait rater.

Son objectif était calmement assis sur une chaise, ligoté, et, là où ça se corsait, une bombe en guise de ceinture. Elle l’aurait tué si elle avait su qu’il l’appelait l’objectif. Ca le fit sourire. Kaori était une vraie furie quand elle le voulait bien qu’elle se fut assagie depuis qu’ils étaient enfin ensemble. Son côté passionné ne transparaissait quasiment plus que dans l’intimité de leur chambre et ce n’était pas lui qui s’en plaindrait…

- Alors ma jolie, dans quelques heures, ton cher partenaire va venir pour obtenir ta libération et tu le verras mourir sous tes yeux. Ne t’inquiète pas, tu le rejoindras., lui apprit le ravisseur, partant d’un rire cynique.
- Ce n’est pas l’originalité qui vous étouffe en tout cas. Je l’ai déjà entendue un nombre incalculable de fois cette rengaine., rétorqua Kaori, blasée.

Malgré la situation, elle n’était pas inquiète : elle avait senti la présence de Ryo, toute proche. Comme toujours, il la libérerait. Avec la bombe, ce serait un peu plus compliqué mais ça irait.

- Alors mon ange, tu veux encore une fois me voir jouer les héros ?, lança-t-il, soudain sortant de sa cachette.
- J’avais peur que tu t’encroûtes., répondit-elle, tout sourire.
- City Hunter, tu n’as pas pu attendre ce soir ? Tu veux affronter ta mort ?, lui lança l’autre goguenard.
- Non, ce n’est pas dans mes projets du jour. Que je m’encroûte ? Tu vas me vexer.
- Si tu nous ramenais à la maison, je commence à avoir mal au dos., l’informa-t-elle.

Il l’observa un instant. Elle avait l’air fatiguée même si elle faisait face avec beaucoup de bravoure. La position dans laquelle elle était ne devait pas être très confortable…

- Encore un peu de patience. J’ai un petit problème à régler si tu permets., lui dit-il en lui faisant un clin d’oeil.
- Vas-y. Je t’en prie.
- Ca va ? Je ne vous dérange pas ? Je peux repasser plus tard si vous voulez., s’énerva le truand, agitant son arme devant le nez de Kaori qui fit une grimace.
- Non, reste. Libère-la si tu ne veux pas mourir., lui conseilla Ryo.
- Un thé et des petits gâteaux pendant qu’on y est ?, lui répondit-il, irrité.
- Ryo, il faudrait accélérer les choses., lui conseilla Kaori, légèrement transpirante.
- Ok, comme tu voudras, mon ange.

Sans laisser le temps à son adversaire de viser, il lui tira au ras de l’oreille, ce qui l’assomma. L’homme s’effondra et il s’assura de l’avoir correctement ligoté avant de s’approcher de sa femme. Il lui détacha les poignets et les chevilles, ce dont elle le remercia d’un sourire qui se crispa assez vite.

- Ca n’a pas l’air d’aller., remarqua-t-il.
- Mon mal de dos augmente., lui dit-elle.
- Je te ferai un massage en rentrant., lui proposa-t-il.
- Et si tu nous sortais déjà de là ? On a arrêté le méchant mais on a encore un petit souci., lui signala-t-elle en faisant un geste vers l’explosif.
- Une formalité…, la rassura-t-il, un sourire en coin.

Il examina la bombe d’un peu plus près et fronça les sourcils : ça n’allait finalement pas être si facile que ça. Tous les fils étaient de la même couleur…

- Ryo…, entendit-il gémir sa compagne.
- Ce n’est pas vraiment le moment, mon ange., murmura-t-il, concentré.
- Apparemment ta progéniture a le même sens du bon moment que toi…, lui apprit-elle, le souffle court.
- Quoi ?, répondit-il sans comprendre.

Soudain, il sentit les genoux de son pantalon mouillés d’un liquide humide et chaud.

- Dis, tu dois avoir sacrément peur pour te faire pipi dessus., remarqua-t-il, un peu dégoûté.
- Je ne me suis pas fait pipi dessus !, hurla-t-elle, vexée.
- J’ai perdu les eaux, crétin !
- Ah je préfère…, murmura-t-il, retournant à sa tâche.

Soudain, ses mains se figèrent et son regard se leva lentement vers elle. Elle vit alors la panique s’instaurer en lui et elle allait devoir gérer cela en plus de sa propre douleur. Elle comprenait mieux pourquoi c’étaient les femmes qui accouchaient et non les hommes.

- Tu ne vas pas… Pas ici, pas maintenant ?, lui demanda-t-il, paniqué.
- Ryo, je suis en travail. Je préférerai accoucher à la clinique, alors si tu avais l’obligeance de me retirer cet engin…
- Pourquoi maintenant ?, hurla-t-il.
- J’ai l’impression de m’entendre, là…, marmonna-t-elle.
- Ce n’est pas moi qui décide, Ryo. On fait un deal : je fais le maximum pour gagner du temps et tu désamorces ce petit cadeau pour gentiment m’emmener chez le Professeur, d’accord ?, lui proposa-t-elle.

Ryo la regarda comme s’il ne la voyait pas. Le regard perdu, la sueur qui perlait à son front, il avait l’air complètement déconnecté. Prudemment, elle leva le bras et caressa sa joue tendrement. Il ne réagit cependant pas.

- Ryo ? Ryo, ce n’est pas le moment de paniquer. J’ai besoin de toi, là. J’ai besoin de…, elle s’interrompit et laissa un cri de douleur lui échapper.
- Ah la vache ! Elle était rude celle-là. Ryo, ça suffit maintenant !, lui dit-elle en le giflant, ce qui le fit revenir à la réalité.
- Ce n’est pas le moment de rêver ! Tu me désamorces ce joujou et tu m’emmènes chez le Professeur, fissa !
- Ou… oui…, bégaya-t-il.
- Bébé, sois gentil et reste encore un peu au chaud dans le ventre de ta mère., dit-il en tapotant légèrement son ventre arrondi.

Ce geste fit sourire Kaori malgré la douleur des contractions qui revenaient de plus en plus longues, de plus en plus rapprochées.

- Parle-moi, Ryo. Elle est comment cette bombe ? De quel couleur sont les fils ?
- Oh trois fois rien. Les fils sont tous de la même couleur., lui apprit-il.
- Quoi ? Non, c’est une blague ! Et ton bébé qui veut sortir maintenant ? J’y crois pas. Je peux pas avoir un évènement sympa dans ma vie qui se fait normalement, sans bombe, sans coup de feu, sans rien ? J’en ai marre !, s’écria-t-elle, son cri se transformant en hurlement de douleur.
- Respire, Kaori, comme Kazue te l’a appris., lui conseilla-t-il, ne pouvant faire grand-chose d’autre…
- Je vais t’en coller du respire ! Je vais te montrer ce que ça fait des contractions !

Ryo déglutit face au regard haineux de sa douce et tendre épouse. Il comprenait mieux pourquoi Kazue lui avait dit que la péridurale était une bénédiction

- Quand t’auras fini de bayer aux corneilles, tu pourrais peut-être te grouiller de me virer cette saloperie de là ?
- Oui, mon ange. Essaye de te détendre., tenta-t-il de l’apaiser.
- Ryo Saeba, je te préviens : si tu me provoques encore, je te prive de mokkori pendant dix ans. Même mieux, je te le coupe !, fit-elle d’un air très menaçant.

Il se fit tout petit et réexamina la bombe. Décidément, comment décider quel fil couper ? C’était une torture. Il sentait la pression sur ses épaules. Il tenait non seulement sa vie et celle de Kaori entre ses mains mais également celle de leur enfant.

- Kaori, tu m’aimes ?, lui demanda-t-il soudain.
- En temps normal, oui. Là présentement, j’avoue que mon coeur balance., lui répondit-elle avec un regard douloureux.
- Pour combien de temps : deux, trois ans… ?
- Idiot., murmura-t-elle en le regardant tendrement.
- Pour toute la vie. Tu crois vraiment que c’est le moment ?
- On va le savoir., lui répondit-il.

Il se pencha sur elle, l’embrassa et coupa tous les fils d’un coup. Il prolongea le baiser un peu plus jusqu’à ce qu’il entendit son gémissement de douleur se fondre sur ses lèvres. Il se sépara d’elle et retira l’explosif pour le poser loin d’elle.

- Si on s’en allait ?, lui proposa-t-il en l’aidant à se lever.

Elle acquiesça et se leva doucement. Elle fit quelques pas mais dut s’arrêter à nouveau sous le coup d’une contraction. Elle sentait le bébé descendre et une forte envie de pousser la prendre. Les contractions étaient très douloureuses et elle devait énormément prendre sur elle pour ne pas hurler à chaque fois.

- Je ne peux pas, Ryo. On ne pourra pas arriver à la clinique., souffla-t-elle, se pliant dans ses bras.
- Il le faut, Kaori. Tu… Tu ne peux pas accoucher ici., gémit-il.

La panique reprit le dessus. Il était blême et son regard voyageait entre elle et la porte comme si la solution apparaîtrait miraculeusement.

- Si, ce sera ici. Je sens le bébé, Ryo. Il est là., lâcha-t-elle.

Avisant une caisse, elle s’en approcha pour prendre appui dessus, le buste penché en avant, tentant de trouver une position où la douleur serait plus supportable.

- Tu… tu veux t’allonger ?, lui demanda Ryo.
- Non, je suis bien comme ça., murmura-t-elle.
- Enlève mon slip, s’il te plaît.

En temps normal, cette simple phrase l’aurait fait partir en mode pervers mais, là, il avait presque peur d’approcher et de la toucher. Il s’exécuta péniblement, écoeuré à la vue du sang et du liquide amniotique qui coulaient.

- Va chercher la corde qui a servi à m’attacher les poignets., le guida-t-elle patiemment en soufflant lentement, laissant passer la contraction.

Elle passa la main sous sa robe et sentit la tête de son bébé. Une étrange émotion l’étreignit. Elle regarda Ryo qui prenait sur lui pour ne pas partir en vrille même s’il était complètement perdu sur ce coup-là. Une nouvelle contraction arriva qui lui coupa les jambes. Elle s’agenouilla et sentit le bébé progresser. C’était à la fois extrêmement douloureux et terriblement beau et émouvant. Elle haleta puis deux bras vinrent l’enlacer.

- Je suis là., entendit-elle, ce qui lui fit énormément de bien.

Quand il s’était retourné et l’avait vue à genoux, une terrible inquiétude l’avait envahi puis soudain le calme plat. Elle avait besoin de lui. Il devait se montrer fort pour elle qui faisait le maximum pour ne pas l’apeurer. Ce bébé avait vraiment un drôle de sens de l’humour. Il s’était alors approché d’elle et l’avait prise dans ses bras, tentant de lui apporter soutien et réconfort.

- Tu comprends mieux mon irritation sur ta notion des bons moments ?, lui demanda-t-elle, un léger sourire aux lèvres.
- Oui. Mais il n’est pas dit que je retienne la leçon., se moqua-t-il.
- Je me doute. Tu es prêt à devenir père ?
- Oui, mon ange., murmura-t-il.

Il sentit son corps se tendre et, dans un geste fluide, elle attrapa le bébé sorti et le porta contre elle. Les cris du nouveau-né résonnèrent dans l’entrepôt, arrachant des larmes de joie et soulagement à ses parents.

- Il va falloir que tu ligatures le cordon en deux endroits et coupe entre deux., lui demanda Kaori.

Les mains légèrement tremblantes, il s’exécuta. Kaori écarta le bébé d’elle pour ouvrir le haut de sa robe et de son chemisier. Elle en profita pour admirer leur enfant.

- C’est une fille, Ryo., souffla-t-elle, les larmes aux yeux.

Il s’approcha et la regarda. Il tomba immédiatement sous son charme. Tout en elle était petit et si mignon.

- Mets-la vite au chaud. On s’en va., dit-il en glissant et fermant sa veste au dessus d’elles.
- Encore un beau souvenir à raconter., murmura-t-il, ému.
- Quoi ? Que ta fille a décidé de naître alors que sa mère était capturée et attachée avec une bombe autour du cou ?
- D’abord, ce n’est pas ma fille mais notre fille. Je suis désolé si cette petite a mes gènes. Elle en retirera peut-être quelque chose de bon tout de même., fit-il faussement vexé.

Elle le regarda en coin et sourit. Il avait dit notre fille. Ils avaient créé une vie à deux. Peu importe qu’elle ne fut pas arrivée dans les règles de l’art. Kaori avait déjà presque oublié la douleur. Elle avait ce magnifique cadeau entre ses bras, serrée tout contre son coeur.

- Merci Ryo. Merci pour elle., murmura-t-elle, sentant les larmes inonder son visage.
- C’est moi qui te remercie, Sugar. Elle et toi êtes tout ce que je n’osais plus espérer. Les plus belles choses que la vie m’est offerte. Tout ça grâce à toi et ton satané espoir…
- Kimi, c’est joli, non ?
- Ca lui irait très bien, mon amour.

Ce fut ainsi que le couple Saeba se transforma en famille Saeba avec toujours le même sens du timing et de l’à propos.

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Dim 25 Oct - 5:05
Joyeuse Saint-Valentin !

Nerveux, Ryo s’écarta de la table basse et jugea du résultat. La nappe rouge faisait ressortir le blanc du bouquet d’oeillets et des bougies qu’il avait disposés sur la table basse. En ce jour de Saint-Valentin, leur deuxième en tant que couple, il avait décidé de faire une surprise à sa chère et tendre : un dîner en amoureux. Il n’avait pas pris le risque de cuisiner, peu sûr du résultat, mais avait décidé de donner un petit côté cosy à la soirée. Ils passeraient la soirée dans le canapé, lovés dans les bras l’un de l’autre. Son rictus pervers refit surface : il espérait bien qu’au cours de la soirée, il aurait l’occasion de profiter des charmes de sa compagne et comptait bien l’envoyer planer au septième ciel… et pas qu’une fois… Il se mit à rire bêtement puis, entendant des pas dans l’escalier, il reprit son air sérieux.

Kaori rentra après une longue journée passée au magasin d’Eriko qui lui avait demandé un coup de main de dernière minute. Elle défit ses chaussures avec soulagement et, juste après, fut enlacée dans les bras musclés de son homme.

- Bonsoir, mon ange.
- Bonsoir, toi., répondit-elle tout sourire en déposant un baiser léger sur ses lèvres.
- Quoi c’est tout ?, s’exclama-t-il déçu.

Il fondit sur ses lèvres lui arrachant un baiser passionné qui les laissa le coeur battant. Se séparant à regrets, Ryo guida sa douce vers l’escalier.

- Tu montes prendre un bain et te faire encore plus belle que tu ne l’es déjà. Ce soir, c’est moi qui gère.
- Vraiment ? Je dois avoir peur ?, demanda-t-elle d’un ton taquin.

Pour toute réponse, elle reçut une tape sur les fesses et éclata de rire. C’était fou comme la détente dans leur relation leur faisait du bien. Tout était tellement plus limpide depuis qu’ils avaient franchi le cap de devenir un couple à part entière.

Laissant Kaori dans la salle de bains, Ryo se dirigea vers sa chambre et se changea. Il s’était douché peu avant qu’elle arriva, tentant de calmer ses nerfs. Il ouvrit sa table de chevet et en sortit un écrin blanc. Il l’ouvrit pour s’assurer que tout était à sa place et admira le solitaire qui brillait à la lumière du soleil couchant.

- C’est le grand soir, Kaori…, murmura-t-il, anxieux.

Il referma la boîte et la rangea dans sa poche de pantalon, puis redescendit pour ouvrir au traiteur qui venait de sonner. Après avoir disposé des paquets et mis à chauffer le repas doucement, il retourna dans le salon attendre sa dulcinée. Il réfréna son envie de sortir un de ses magazines : ça jurerait un peu dans l’ambiance… Soudain, il entendit la porte de la salle de bain s’ouvrir.

- Interdiction de regarder en bas, compris ?
- Promis. Mais dis-moi, je fais comment pour descendre après ?
- Tu m’appelles. Tu sais bien que je cherche toutes les excuses pour te prendre dans mes bras., plaisanta-t-il.
- Ok. Ce n’est pas le jour où je dois planquer une massue dans ma guêpière alors ?, susurra-t-elle d’une voix langoureuse.

Une guêpière ?, pensa-t-il, tentant de garder son sérieux et de ne pas baver.

- Les massues sont interdites ce soir, mon ange… Et s’il le faut, je n’hésiterai pas à te faire une fouille au corps…, répondit-il sur le même ton.
- Ca pourrait me tenter…

Ryo fut estomaqué. Sa timide Kaori se sentait pousser des ailes apparemment. Son ange devenait démon…

- Ne joue pas avec le feu, mon ange. Quoiqu’il arrivera, d’ici la fin de la soirée, tu brûleras dans mes bras.
- On verra qui s’enflammera en premier, mon amour.

Il n’épilogua pas et la vit passer, une serviette nouée autour d’elle, et gagner leur chambre. Vingt minutes plus tard, elle l’appelait. Il monta et toqua à la porte. Quand il entra, il eut le souffle coupé. Elle portait une petite robe noire qui moulait ses formes avantageuses et les talons qu’elle portait galbaient ses jambes fuselées. Il sentit le désir prendre possession de son corps et dut se réfréner pour ne pas lui sauter dessus. Il aurait mieux fait de les installer directement ici… Elle s’approcha de lui et passa les bras autour de son cou.

- Alors cette fouille au corps ?, le tenta-t-elle.
- Avec une telle robe, ce n’est pas nécessaire., répondit-il avec difficulté.
- Dommage, l’occasion était tentante.

Elle effleura ses lèvres d’un baiser et, au moment où il allait approfondir, s’éloigna, un petit sourire aux lèvres.

- On descend ?, lui demanda-t-elle en approchant de la porte.

Il allait lui montrer qu’on ne jouait pas ainsi avec le feu. Il s’approcha, la plaqua contre le mur et lui infligea un baiser dévastateur, les laissant pantelant. Puis, comme si rien ne venait de se passer, il la prit dans ses bras, lui intimant de fermer les yeux, et se dirigea vers l’escalier. Alors qu’il descendait prudemment les marches, ils se retrouvèrent dans le noir.

- C’est pas vrai !, maugréa-t-il.
- Quoi ?
- Il y a une coupure de courant et, apparemment, c’est général., répondit-il en regardant par la fenêtre.

Ce n’était pas comme ça que les plats allaient réchauffer… Il finit la descente et la posa à terre.

- Garde les yeux fermés. Je vais allumer les bougies.

Quelques minutes après, il lui attrapa la main et l’attira à lui.

- Tu peux les ouvrir… Joyeuse Saint-Valentin, mon ange., murmura-t-il d’un ton chaud.

Kaori ouvrit les yeux et observa la pièce, agréablement surprise.

- Tu as préparé tout cela ? C’est merveilleux. Merci, mon amour.

Elle l’enlaça tendrement et déposa un baiser sur ses lèvres, émue. Ils s’installèrent autour de la table basse dans les bras l’un de l’autre comme il l’avait imaginé et bavardèrent un peu de tout et de rien jusqu’à ce que le téléphone sonna.

- Laisse sonner…
- On ne sait jamais. Je fais vite.

Kaori décrocha et, au regard qu’elle lui lança, Ryo soupira : ça allait durer plus longtemps que prévu… Au bout d’une demi-heure, Kaori raccrocha. Elle revint s’installer auprès de lui, navrée.

- C’était Eriko : son petit-ami lui a posé un lapin. Elle était dans tous ses états.
- Tu m’étonnes… Tu iras la voir demain. Je peux amener le repas ?

Elle acquiesça, pensive. Il s’éclipsa et revint peu après avec un plateau empli de mets appétissants.

- J’espère que ce sera suffisamment chaud. Je l’avais mis à chauffer avant la coupure.

Ils grignotèrent, piochant dans les différents plats devant eux, se donnant à manger comme deux adolescents enamourés, partageant fous-rires et tendres baisers. Soudain, la porte s’ouvrit, les surprenant.

- Kaori, ma mie ! Dans mes bras pour faire un beau bisou de Saint-Valentin à ton Mick adoré !, hurla leur ami américain en volant à moitié nu vers elle.

Il fut stoppé dans son élan par un talon de chaussure taille 38 mais se releva aussi prestement pour enlacer la jeune femme, la pelotant allègrement sous le regard médusé de son compagnon. Ryo était atterré et passa rapidement en mode pas touche à MA femme.

- Mick, ôte tes sales pattes de là !, vociféra-t-il, se réfrénant pour ne pas le frapper de suite.
- Non, j’veux pas. Je profite de ma douce Kaori pendant qu’elle n’a pas de massue. Dis ma chérie, tu ne porterais pas une jolie guêpière ?, lui demanda-t-il, rêveur.
- Et cette massue-là, tu l’as vue ?, hurla-t-elle en lui balançant une massue 100 tonnes « qui c’est qui gâche ma Saint Valentin ? » apparue d’on ne sait où.
- C’est pas juste. Kazue m’a plaqué. J’me retrouve tout seul en ce jour. Y a personne qui m’aime !

Contre toute attente, sous le regard choqué de ses amis, il se mit à pleurer toutes les larmes de son corps. Kaori regarda Ryo, lui faisant signe d’agir. Il la regarda en haussant les épaules, l’air de dire « que veux-tu que je fasse ? » mais elle insista. Il soupira : ce n’était pas du tout comme cela qu’il avait prévu la soirée. Il s’assit à côté de son ami et ils s’expliquèrent. Mick se laissa aller aux confessions, qu’il avait vexé sa douce Kazue dans l’après-midi et qu’elle était partie fâchée… Donc pas de soirée de Saint-Valentin ni mokkori pour lui. Il avait l’air tellement mal qu’aucun des deux n’osait lui dire qu’il leur gâchait par la même occasion leur Saint-Valentin en plus de piller leur repas. Tout cela dura plus de deux heures.

Le courant n’était toujours pas revenu, la chaudière ne pouvait pas fonctionner et il commençait à faire froid dans l’appartement. La petite robe sexy fut recouverte d’un gilet en laine au grand dam du nettoyeur numéro un du Japon qui rêvait d’en déshabiller sa propriétaire mais cela aussi semblait de plus en plus compromis… Au bout d’un moment, Mick, dépité, décida de partir, les laissant seuls. Ils se regardèrent un moment puis s’enlacèrent : ils étaient au moins à deux pendant cette soirée.

- Tu as encore faim ?
- Pas vraiment et ça doit être froid maintenant.
- Tu as froid ?, lui demanda-t-il avec sollicitude.
- Un peu.
- Je connais un excellent moyen de te réchauffer, mon ange., murmura-t-il d’une voix rauque à son oreille.

Il laissa ses lèvres errer de son oreille à sa bouche déviant légèrement par son cou. Il s’embrassèrent et s’embrasèrent, leurs mains voyageant sans gêne sur le corps de l’autre, le déshabillant sans hâte mais avec délice.

- Tu me rends fou, mon ange., susurra Ryo à Kaori lorsqu’il la vit en sous-vêtements sexy.
- Arrête de parler. Fais de moi ta femme., lui dit-elle d’une voix sourde.

Ryo repensa à l’écrin dans sa poche. C’était peut-être le bon moment…. Non, autant attendre encore un peu. Il n’avait pas la tête à faire une demande en mariage, plutôt à s’entraîner pour la nuit de noces. Ils se retrouvèrent vite allongés sur le canapé, l’un sur l’autre, partageant un désir fou de s’appartenir. Soudain, on frappa à la porte et à nouveau deux minutes plus tard. Ryo grogna dans l’épaule de sa compagne.

- Qu’est-ce qu’on a fait ? On est maudits ou quoi ?
- Et si on se taisait ?, murmura Kaori.
- Kaori, je sais que t’es là ! Ouvre !

C’était Miki et elle était énervée.

- On n’y coupera pas. J’y vais…, soupira-t-elle en enfilant la chemise de Ryo.

Elle alla ouvrir et Miki rentra comme une furie traînant Kazue par la main, sans prêter attention à la tenue de son amie et à Ryo qui était resté torse nu.

- Entrez, je vous en prie., murmura la rouquine, désabusée.
- L’heure est grave ! Mick s’est montré odieux avec Kazue.
- Je sais : il est déjà passé ici pleurer sur notre épaule. Qu’est-ce qui vous amène à… 23h30 ?, demanda-t-elle après avoir jeté un œil à l’horloge.

Elle, d’habitude si patiente, commençait à s’agacer de toutes ses perturbations.

- Un plan de représailles !, fit Miki, un poing vengeur en l’air.

Kazue, elle, était gênée et n’osait regarder son amie.

- Miki, je n’ai cessé de te dire que ce n’était pas le jour. Laisse-les fêter la saint-Valentin. Tu vois bien qu’on gêne quand même.
- Mais non, c’est Kaori. Que veux-tu…
- Que Kaori fasse le jour de la Saint-Valentin ?, s’énerva Kaori aux paroles de son amie gaffeuse.
- Figure-toi que Kaori allait s’envoyer en l’air avec son homme ! Alors, ouste Miki. Je t’adore mais ce soir tu es de trop. Pour le plan vengeur, on verra demain matin.
- Mais…, fit Miki, désarçonnée.
- Dehors ! Je veux profiter du mokkori de mon homme et qu’il me désape sauvagement.

Elle était tellement énervée qu’elle ne contrôlait plus les mots qui sortaient de sa bouche. Ryo la regardait amusé, Miki et Kazue horrifiées. Elles battirent en retraite et les laissèrent. Elle referma la porte en claquant. Deux bras agrippèrent la chemise par derrière et en écartèrent les pans brusquement, faisant sauter quelques boutons. Les derniers remparts de tissu tombèrent par terre sans attendre.

- Ryo ?
- Je ne fais qu’obéir à tes désirs, ma belle., dit-il en mordillant la peau de sa nuque.

Il la plaqua contre le mur, la soulevant par les fesses. Elle croisa les jambes sur ses hanches et ils s’aimèrent ainsi pendant de longues minutes. Repus, ils s’effondrèrent dans le canapé et éclatèrent de rire peu après.

- Ce n’était peut-être pas la soirée de mes rêves… mais on s’en souviendra de cette saint-Valentin., murmura Kaori à bout de souffle.
- Oui, mon ange. Rien n’a été comme prévu mais tant qu’on est deux, c’est suffisant, non ?
- Oui. Je t’aime Ryo.
- Moi aussi je t’aime, mon ange.

Ils s’embrassèrent tendrement. Un rayon de lune éclaira un coin de l’écrin qui sortait de la poche de son pantalon qui était par terre. Il sourit en se disant que ç’aurait pu être un bon jour pour la demander en mariage mais la vie en avait décidé autrement…. Il trouverait bien un autre moment (cf chapitre 3 pour mémoire). Ils montèrent tous deux et profitèrent du reste de la nuit beaucoup plus tranquillement que la soirée.

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Mar 8 Déc - 5:01
Welcome back home Kaori

En ce jour particulier, alors qu’elle aurait dû être heureuse, Kaori était angoissée. Elle regarda le petit bébé qui dormait paisiblement dans son couffin et le bonheur qu’elle sentait à le voir là réussit à la faire sourire malgré son anxiété. Une petite touffe de cheveux noirs dépassait du bonnet blanc, lui rappelant la couleur des cheveux de son père dans lesquels elle aimait passer les doigts. Leur deuxième enfant… Aujourd’hui, allait débuter réellement leur nouvelle vie à quatre et l’angoisse refit surface.

Ryo devait arriver avec Kimi pour les ramener à la maison. Avait-il pensé au siège-auto ? Il avait refusé de le ramener depuis trois jours et hier alors qu’il lui avait promis de le faire pour la tranquilliser, il l’avait oublié… Elle regarda le bébé. Elle avait vraiment envie de rentrer chez elle. Rester enfermée dans cette chambre d’hôpital loin d’une moitié de sa famille était dure pour elle même si cela lui offrait une petite bulle de calme pour se remettre de l’accouchement et faire connaissance avec le nouveau membre de leur famille.

Elle se leva et refit le tour de la pièce, vérifiant qu’elle n’avait rien oublié. Le médecin était déjà passé, les papiers pour leur sortie remplis et Ryo était… en retard. Malgré sa confiance en lui, elle ne put s’empêcher de s’inquiéter : y avait-il un problème à la maison ? Kimi était peut-être tombée malade ou s’était blessée ? Si ça se trouvait, elle était quelques étages en dessous aux urgences et avait besoin d’elle et elle n’en savait rien… Elle tenta de se raisonner : il l’aurait prévenue… sauf s’ils étaient tous les deux blessés. Et s’ils avaient eu un accident de la route ? Si Ryo était inconscient ou … Elle sentit les larmes lui monter aux yeux et les essuya. Satanées hormones ! Il fallait qu’elle arrêta de se faire des plans sur la comète. Ils allaient bien.

On toqua à la porte et, à la présence qu’elle ressentit, elle fut rassurée.

- Bonjour, mon ange., fit Ryo tout sourire.

Il s’inquiéta quand il vit ses yeux brillants de larmes et son air anxieux.

- Kao, il y a un problème ?
- Tu es en retard…, commença-t-elle mais elle ne put finir.

Elle se mit à pleurer, rageant contre ce reste de la grossesse qui la faisait agir à l’opposé de ce qu’elle était. Elle se sentit enfermée dans un étau de chaleur et de réconfort et se blottit contre lui.

- Je suis désolé. Il y a eu un accident sur le chemin. Je ne voulais pas t’inquiéter.
- Je n’étais pas inquiète., mentit-elle effrontément.

Sa piètre tentative le fit sourire. Il avait été surpris du changement qui s’était opéré chez sa femme durant cette deuxième grossesse mais Kazue l’avait rassuré, lui expliquant qu’en plus de la perturbation hormonale, elle était plus fatiguée car elle devait s’occuper de Kimi qui ne pouvait encore comprendre que sa maman ne pouvait plus être aussi disponible. Il s’en était voulu de ne pouvoir être plus présent mais, comme s’ils s’étaient passés le mot, plusieurs truands de Tokyo voire plus loin l’avaient défié et Saeko l’avait mobilisé sur plusieurs affaires importantes. Elle s’était donc retrouvée livrée à elle-même avec leur fille de deux ans et demie pratiquement vingt quatre heures sur vingt quatre sept jours sur sept, refusant toute aide de la part de ses amies.

Lorsqu’il avait appris que Miki l’avait amenée à l’hôpital après qu’elle eut rompu la poche des eaux au Cat’s, il avait bouclé l’affaire en une heure et avait fait comprendre à Saeko qu’elle devrait se passer de ses services pour quelques temps, que sa priorité était sa famille. Il s’en voulut car il n’avait pas vu le temps passer et n’avait pas profité de la grossesse de sa femme comme il aurait dû. Il savait que ce temps perdu ne serait pas rattrapable. Heureusement qu’il avait fait le maximum pour se libérer pour les échos et profiter du peu de temps qu’il avait eu avec elle…

- Je suis là maintenant Kaori. Tu n’es plus toute seule.
- Je n’ai jamais été seule depuis qu’on s’est rencontrés., murmura-t-elle pour le déculpabiliser.
- Je n’ai pas été assez présent ces derniers mois. Je suis désolé.
- Je sais ce que c’est. J’avais signé en lisant les petites lignes, tu sais., répondit-elle malicieuse.

Soudain, elle regarda de tous côtés et fronça les sourcils.

- Ryo, où est Kimi ?, demanda-t-elle inquiète.
- Kimi ? Je ne sais pas. Mince je l’ai perdue., répondit-il d’un ton moqueur qui passa inaperçu auprès de sa femme.
- Tu plaisantes ?! Kimi ? Kimi ?, commença-t-elle à appeler en ouvrant la porte de sa chambre.
- Kao. Kaori ! Elle est à la maison. Calme-toi mon ange., dit-il en la retenant.

Elle se sentit bête. Comme si Ryo pouvait perdre sa fille adorée. Il fallait qu’elle soit moins angoissée mais c’était plus fort qu’elle.

- Qui est avec elle ?
- Personne bien évidemment. Je me débrouillais bien à trois ans dans la jungle alors ma fille à deux ans et demie dans la maison…, plaisanta-t-il encore une fois.
- Mais tu es complètement inconscient ! Ca va pas la tête !, commença-t-elle à hurler réveillant le bébé.

Ryo prit son fils dans ses bras, le calmant.

- Kao, tu crois vraiment que je laisserai ma princesse toute seule ?, lui demanda-t-il doucement en lui caressant la joue.

Elle fit non de la tête, les larmes au bord des yeux. Elle s’en voulait de douter de lui mais il avait l’air de tout prendre à la légère et cette nouvelle expérience lui faisait peur, surtout aujourd’hui.

- Kimi se fait chouchouter par son parrain. Tu veux qu’on en parle ?, lui proposa-t-il.
- J’ai eu tellement peur pour toi, pour nous ces derniers mois… Je me suis sentie si seule et j’étais terrifiée, Ryo. J’ai peur de perdre le contrôle et je suis fatiguée., répondit-elle, d’une voix où transparaissait sa fragilité.
- Repose-toi sur moi. Tu verras, tout va bien se passer., lui répondit-il d’une voix réconfortante.
- Allez viens, on rentre.

Kaori habilla le bébé et le mit dans le siège-auto. Elle referma le harnais et eut la sensation de revenir à la réalité de leur vie, ce qui l’angoissa une nouvelle fois. Elle tenta de reprendre le dessus parce que la femme qu’elle était devenue ne lui plaisait pas. Elle n’était pas une boule d’angoisse, stressée. Elle était normalement joyeuse et optimiste. Ryo attrapa le siège auto et passa son sac en bandoulière, lui laissant sa valise. Ils sortirent main dans la main.

- Il fait froid dehors. Couvre-toi bien et sois prudente : le sol est glissant.

Ils marchèrent prudemment sur le sol enneigé et arrivèrent sans encombres à la voiture. Quelques minutes plus tard, ils prenaient la route du retour.

- Tu veux passer au Cat’s voir Miki ?, lui proposa-t-il.
- Non, je veux voir Kimi. Elle m’a manqué.
- Tu lui as manqué aussi. Tu es sure ?
- Oui Ryo. Pourquoi tu ne veux pas que je rentre tout de suite ?, lui demanda-t-elle suspicieuse.
- Euh non, ça devrait aller.

Il grimaça. Ce n’était pas la façon dont il aurait dû formuler sa réponse. Kaori le regarda, anxieuse.

- Que se passe-t-il, Ryo Saeba ?
- Rien, mon coeur.
- Crache le morceau. Quand tu fais cette tête-là, c’est que tu me caches quelque chose., gronda-t-elle.
- Mais non, je te dis. Tout va bien.
- Ryo, que… Il s’est passé quelque chose à la maison, c’est ça ? Tu as brûlé la cuisine ? Il y a eu une fuite dans la salle de bains ? Tu as encore essayé de régler la chaudière et mise en panne ?
- Eh !, s’indigna-t-il.
- Tout va bien, je te dis. D’ailleurs tu vas le constater par toi-même puisqu’on est arrivés., acheva-t-il.

Il rangea la voiture au garage et sortit les affaires. Le coeur lourd, Kaori sortit de la voiture et prit Kei à bras. Elle entra dans l’ascenseur à ses côtés et ne put retenir la larme qui glissa sur sa joue.

- Kaori, je vois bien que ça ne va pas. Parle-moi., lui dit-il en stoppant l’ascenseur.
- Je… Avec Kimi, on devait aller chercher le sapin le jour où j’ai perdu les eaux. Avec tout ça, je n’ai pas pu y aller et aujourd’hui c’est notre premier noël à quatre et on n’aura pas de sapin, pas de repas de Noël et pas de cadeaux parce que je devais les récupérer il y a trois jours au magasin. Ca va être le plus horrible Noël de toute ma vie., lui dit-elle, la voix tremblante.

Ryo sourit indulgent. Il savait à quel point ce jour était important pour elle d’autant plus depuis qu’ils étaient ensemble et que Kimi était arrivée.

- En plus, je suis persuadée qu’avec Kimi, tu n’auras rien eu le temps de faire et que je vais me retrouver avec une tonne de lessive et de ménage à faire et les placards vides de surcroît…
- Et tu es surtout épuisée. Les infirmières m’ont dit que Kei ne t’avait pas beaucoup laissée dormir mais que tu avais refusé qu’elles l’emmènent en nurserie pour quelques heures.
- Je n’ai pas fait un bébé pour ne pas m’en occuper !, s’énerva-t-elle.
- Et tu t’en occupes très bien, Kaori. Mais tu dois apprendre à demander de l’aide aussi, ce que tu n’as pas fait depuis le début de ta grossesse. Tu dois aussi prendre soin de toi…

Elle baissa les yeux parce qu’elle savait qu’il avait raison, qu’elle avait été trop fière pour se reposer sur quelqu’un d’autre, parce qu’elle voulait qu’il soit rassuré de voir qu’elle savait gérer quand il ne pouvait pas…

- Tu sais, je sais faire quelques tâches ménagères. Alors oui, j’avoue qu’il y a la lessive à faire parce que je ne comprends rien à la machine, ça reste un vrai mystère pour moi. Et tout ne sera peut-être pas aussi bien fait que lorsque tu le fais, mais j’ai essayé…, admit-il en remettant l’ascenseur en route.

Ils sortirent arrivés à leur étage.

- Kimi a des habits propres sur elle mais sa coiffure ne sera peut-être pas tout à fait au top mais pareil j’ai essayé.
- Ryo, je suis désolée. Je ne voulais pas… commença-t-elle, honteuse d’avoir pu insinuer qu’il ne savait rien faire sans le vouloir.

Il la fit taire d’un doigt sur les lèvres.

- Je sais. Tout va bien. Pour ce qui est de Noël, je ne sais pas faire alors j’espère que tu ne m’en voudras pas…, admit-il, un léger sourire aux lèvres en ouvrant la porte.
- D’avoir fait appel à un peu d’aide.

Devant elle, apparurent tous leurs amis qui s’étaient réunis. Elle vit du coin de l’oeil Sayuri et une tornade d’un mètre à peine déboulait à toute vitesse.

- Maman !

Kaori se baissa, un genou à terre, prête à réceptionner sa fille, le bébé toujours dans ses bras. Kimi se jeta au cou de sa mère, heureuse de la retrouver, puis, après un baiser mouillé, elle se tourna vers son petit frère.

- Kimi, je te présente Kei, ton petit frère.
- Il dort ?, demanda la petite fille intimidée.
- Oui, tu peux lui faire un bisou sur le front si tu veux.

Doucement, chose à laquelle elle n’était pas habituée, Kimi déposa ses lèvres sur le front de Kei, puis se tourna vers son père dans les bras duquel elle se jeta.

Kaori se releva et put enfin observer la pièce. Tout y était : le sapin, les guirlandes, les boules, les lumières clignotantes et la bonne odeur d’un repas de Noël. Sayuri s’approcha de sa sœur, un sourire éclatant aux lèvres.

- Bon retour à la maison, petite sœur, et joyeux Noël.
- Merci Sayuri.

Elles s’enlacèrent précautionneusement, heureuses de se retrouver. Ryo les pressa ensuite de rentrer et reprit son fils qu’il présenta à tous ses amis. Aucun n’avait pu venir à la clinique, le service ayant été fermé aux visites à cause de l’épidémie de grippe qui sévissait. Les filles supervisèrent la fête de Noël, contentes de retrouver leur amie. Tout au long de l’après-midi, elles se concertèrent en secret pour forcer Kaori à accepter un peu d’aide de leur part, le temps qu’ils prirent leurs marques. Sayuri avait prévu de rester une semaine avec eux, s’étant déjà arrangée avec Ryo. Eriko, Miki et Kazue s’arrangèrent entre elles pour lui apporter leur aide après son départ. Bien sûr, Kaori commença par refuser mais, après plusieurs minutes de négociations, ce fut Ryo qui le lui imposa. Vexée, elle monta sur le toit pour reprendre le contrôle de ses émotions et éviter de blesser quelqu’un.

Elle observa la ville sous son manteau blanc un bon moment, accoudée au garde-corps. Elle avait beau apprécier le geste de ses amis, elle ne se sentait pas bien : elle avait la sensation d’avoir échoué. Soudain, elle sentit le poids d’un manteau sur ses épaules et deux bras l’enlacer.

- Il n’y a pas de honte, Kaori.
- A quoi ?
- A demander de l’aide de temps à autre. Même moi ça m’arrive.
- Pas pour t’occuper de la maison ni des enfants…, se justifia-t-elle.
- Au contraire. Sayuri est arrivée il y a deux jours et Miki et Kazue auparavant et elles m’ont toutes aidé. J’avais même pas passé une journée avec Kimi que j’avais la sensation de ne pas y arriver. Pourtant, on ne peut pas dire que ce soit une enfant difficile, loin de là. Mais gérer la petite, les repas, les tâches ménagères tout en la surveillant, même pour moi, c’était compliqué. Les filles m’ont aidé pour le quotidien et le repas d’aujourd’hui et Mick et Falcon pour préparer les décorations et aller chercher les cadeaux. Heureusement que tu avais prévu à l’avance et fait des listes… On n’a pas eu à trop chercher.

Elle se cala un peu plus contre lui, appréciant son réconfort.

- Je me sens nulle., soupira-t-elle.
- Non, tu es fatiguée. Tu es une mère géniale, Kaori, et je ne voudrais pas d’autre femme que toi dans ma vie. Tu es quelqu’un sur qui on peut compter, que ce soit moi, les enfants ou nos amis. Alors si pour une fois, tu leur laissais te rendre la pareille ? Ca leur ferait plaisir et ça te ferait du bien. Je veux retrouver ma Kaori, celle qui sourit et pleure de bonheur, qui est pleine d’allant et pétille de joie. Mais pour cela tu as besoin de dormir. D’accord ?
- D’accord., répondit-elle en se retournant dans ses bras et se laissant enfermer dans un cocon de douceur et d’amour.

Ils redescendirent peu après rejoindre leur famille et leurs amis, cette grande famille élargie sur qui ils pouvaient compter et qui pouvait compter sur eux, dans les bons comme dans les mauvais moments.

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Ven 5 Mar - 18:53
Papa chéri

Confortablement calé au fond du divan, Ryo lisait le journal, profitant du calme de la matinée, ce qui était plutôt rare avec deux enfants à la maison, même adolescents. Il ne comptait plus les chamailleries et petites piques que se lançaient Kei et Kimi à longueur de journée. Il devait avouer qu’il était par moment admiratif des trésors d’inventivité dont ils faisaient preuve… Il ne se faisait aucun doute sur leur capacité à se défendre dans la vie non plus. Malgré cela, il savait que, s’il arrivait quelque chose à l’un, l’autre serait là pour le défendre. Il l’avait déjà vu plus d’une fois.

- A quoi tu penses, Ryo ?, lui demanda Kaori.
- Que tu es toujours aussi belle malgré les années qui passent…, lui répondit-il, charmeur.

Elle lui lança un sourire éclatant.

- Charmeur…, murmura-t-elle, déposant un léger baiser sur ses lèvres.
- Papa, maman, je voudrais vous parler., leur dit Kimi en s’asseyant sur le divan.

Ryo observa avec un sourire sa petite princesse qui avait bien grandi et s’épanouissait en tant que jeune fille. A seize ans, Kimi ressemblait à sa mère au même âge à la différence de la longueur de ses cheveux et de la couleur des yeux qu’elle avait héritée de son père. Elle avait aussi bénéficié de l’influence de ses tantes pour son style vestimentaire beaucoup plus féminin que Kaori. Avec un soupçon d’agacement, il songea à tous ses jeunes mâles qui devaient poser les yeux sur elle et se dit qu’il devrait surveiller ses fréquentations de plus près… de beaucoup plus près.

- C’est quoi ça ?, fit-il soudain, pointant un doigt accusateur vers son ventre.
- Qu.. quoi ?… de quoi tu parles papa chéri ?, bredouilla-t-elle.
- Du bout de métal qui pointe sous ton débardeur, ma fille chérie., lui dit-il, les yeux plissés.

La jeune fille gigota sur le siège cherchant à faire disparaître l’objet du délit.

- Kimi, debout., ordonna Kaori, d’une voix dure.

Elle s’exécuta. Elle savait qu’elle n’arriverait pas à manipuler ou attendrir sa mère comme elle y arrivait avec son père. C’était le problème d’avoir une mère qui avait fréquenté un adulte adolescent pendant longtemps avant d’avoir des enfants… et même encore après…

- Soulève ton débardeur., continua Kaori.
- Maman !, s’indigna la jeune fille.
- Très bien. Donne-moi ton téléphone., lui demanda sa mère en tendant la main.

Kaori connaissait sa fille : son téléphone c’était comme le sixième doigt de sa main, un objet IN-DIS-PEN-SA-BLE. Elle la vit pâlir et rapidement remonter le bas de son débardeur pour découvrir un piercing au nombril. Elle sentit bien vite la tension de son mari monter et posa une main sur son épaule pour le pousser à rester calme.

- Depuis quand ?
- Trois semaines., avoua Kimi, penaude.
- A qui as-tu demandé l’autorisation ?
- Personne., répondit-elle, jetant un regard désespéré vers son père.

Sur ce coup-là, il était tellement furieux qu’il ne lui serait d’aucune aide.

- Tu vas m’enlever ce truc de ton nombril et je vérifierai tes vaccins. S’ils ne sont pas à jour, on ira chez le médecin demain pour arranger tout cela. En attendant, tu es privée de sortie pour six semaines., l’informa Kaori calmement.
- Six semaines, c’est énorme. Maman, trois, s’il te plaît., l’implora l’adolescente.
- Ok, neuf semaines.
- Mais c’est pas juste. C’est pas de la négociation !
- Ca ne te va pas ? Disons douze alors.

Ryo regardait sa fille s’enfoncer, tentant vainement de réduire sa peine, alors que chaque tentative n’aboutissait qu’à l’augmenter. Lui-même trouvait la punition extravagante, surtout quand elle atteignit les vingt-quatre semaines, mais se serait bien gardé d’intervenir d’abord pour ne pas saper l’autorité de Kaori et ensuite par instinct de préservation : il tenait à ses nuits mokkori avec sa femme.

Kimi finit par abdiquer et se rassit dépitée. Elle regardait ses chaussures, calculant les dégâts que sa punition causerait à sa vie sociale. Quelque part, ce n’était pas le pire moment pour elle être privée de sortie mais elle avait soudain bien moins envie d’en parler à ses parents.

- Tu devais nous dire quelque chose, princesse., l’interpela Ryo, d’un ton calme et rassurant.

Entendre son père l’appeler princesse lui mit du baume au coeur même si dernièrement elle le rembarrait souvent quand il le faisait. Elle sentait tout l’amour qu’il lui portait et elle en avait bien besoin. Elle jeta un regard en coin à sa mère et vit qu’elle aussi lui présentait un visage amène, montrant que l’épisode précédent était clos. Elle appréciait ce côté chez ses parents, cette capacité à punir justement, ou pas selon le côté où on se plaçait, puis à pardonner. Elle espérait pouvoir compter dessus encore longtemps.

- Oui., murmura-t-elle, les larmes au bord des yeux.
- Eh Kimi, ma chérie, que se passe-t-il ?, lui demanda Kaori en venant s’asseoir près d’elle et la prenant dans ses bras.
- Je… Je vais… vous décevoir… Vous… allez… me dé… tester., bafouilla-t-elle en pleurant.
- Kimi, calme-toi. Même si tu as fait une erreur, on ne te détestera pas. On sera peut-être en colère mais tu restes notre fille., la rassura Ryo, son coeur se serrant à la détresse de sa fille.
- Ton père a raison. Prends le temps de te calmer et dis-nous ce qui ne va pas., l’incita sa mère.

La jeune fille mit quelques minutes à reprendre le dessus sur ses émotions puis inspira profondément pour calmer les battements de son coeur. C’était le moment de vérité.

- Je suis amoureuse d’un garçon. Ca fait quelques mois que ça dure., avoua-t-elle.

Ryo sentit son coeur sombrer : son bébé avait un amoureux. Un mâle était venu lui piquer sa fille adorée. C’était irrationnel, il savait bien qu’un jour elle prendrait son envol, trouverait quelqu’un, se marierait, aurait des enfants… Immaculée conception, sa fille chérie serait l’immaculée conception. Il ne pouvait l’imaginer dans les bras d’un homme. Sa fille n’était pas un être sexuel… Rien que l’idée le révulsait.

- Ryo., entendit-il gronder non loin.

Il releva la tête et croisa le regard amusé de sa femme. Elle savait à quoi il pensait. Qui aurait pensé un jour que le nettoyeur numéro un du Japon deviendrait un papa poule ? Pas elle en tout cas même si elle en était fière.

- Tu es amoureuse. C’est très bien ma chérie. Il n’est pas gentil avec toi ? Il te pousse à faire des choses que tu ne veux pas ?, l’interrogea sa mère sans la brusquer.
- Non ! Il est super. Doux, gentil, attentif, très patient, même pour… tu sais quoi., défendit Kimi.

A la teinte cramoisie de ses joues et son regard baissé, aucun des deux parents n’eut besoin d’un dessin pour savoir que leur petite fille était devenue une femme et ils se prirent un sacré coup dans l’estomac, revoyant leur bébé, un caleçon sur la tête.

- Vous prenez vos précautions ?, demanda Ryo, tentant de maîtriser la colère qui grandissait en lui.
- Oui, toujours., répondit précipitamment Kimi.
- Tant mieux., souffla-t-il soulagé.
- Sauf qu’il y a dû y avoir un accident parce que je suis enceinte., avoua Kimi d’une toute petite voix, se recroquevillant sur elle-même.
- Quoi ?!, firent les deux époux interloqués.

Ils se regardèrent surpris. Leur fille était trop jeune pour être maman. Certes, ça compenserait avec eux qui avaient pris leur temps mais elle était trop jeune, pas sortie des études, même pas du lycée… Ils allaient être grands-parents…

- Qui est le père ?, se reprit rapidement Ryo, prêt à en découdre.
- Papa ?, s’inquiéta l’adolescente.
- Qui est le père ?, répéta-t-il.
- Zack.
- Zack ?, répétèrent en choeur les deux parents.
- Comme Zack Angel, le fils de Mick ?, gronda Ryo.

Kimi acquiesça, déclenchant l’ire de son père. Décidément, il y aurait toujours un Angel pour tourner autour d’une de ses femmes. Maintenant, il devrait surveiller les deux… Fou de colère, Ryo se leva et, prenant sa fille par le poignet, l’entraîna hors de l’appartement, Kaori les suivant, tentant de raisonner son mari. A grands coups de poing sur la porte, Ryo avertit son ami de sa présence. Mick vint leur ouvrir, jouant les charmeurs avec Kaori.

- Où est ton fils ?, lui demanda Ryo, l’attrapant par le col pour le tirer hors de portée de sa femme.
- Zack ? Il devrait bientôt revenir de son entraînement de basket. Pourquoi ?
- J’en avais pas assez avec toi tournant autour de ma femme…, commença Ryo.
- Ce n’est pas de ma faute si ma douce Kaori embellit de jour en jour., répondit Mick, bavant sur le décolleté de son amie.

Une massue savamment dosée pour le garder en un morceau lui atterrit sur la tête.

- La ferme, Angel. Ton fils sort avec ma fille.
- Ils sortent ensemble, la belle affaire. Mon fils a un excellent goût en matière de femme.
- Ca me poserait moins de souci si…

La porte s’ouvrit sur Kazue qui rentra, posant ses clefs sur le meuble de l’entrée.

- Bonjour Kaori. Tiens Ryo et Kimi, vous êtes là aussi ?, s’étonna l’infirmière.
- Apparemment Kimi et Zack sortent ensemble., l’informa Mick, fier de son fils.
- Ah et alors ?
- Le souci c’est qu’ils ne font pas que sortir ensemble…, commença Kaori, gênée.
- Ouais, le problème c’est que ton fils a été fourré son mokkori entre les cuisses de ma fille., s’énerva Ryo.
- Tu n’étais pas consentante, Kimi ?, demanda Mick, inquiet.
- Si, oncle Mick., le rassura la jeune fille.
- Donc tout va bien. Ils font des trucs naturels entre un homme et une femme. Tout le monde n’est pas obligé d’attendre plus de six ans pour se laisser aller…, asséna Mick, un petit sourire sardonique aux lèvres.
- Très drôle. Et non, tout ne va pas bien parce qu’elle est enceinte., l’informa Ryo, faisant blêmir Mick.
- Elle aussi., pipa Kazue avant de mettre une main sur sa bouche.

Mick se tourna vers sa femme, stupéfait.

- Tu… tu es enceinte ?, demanda-t-il d’une voix blanche.

Il ne se voyait pas recommencer les couches, les biberons et les nuits blanches. Il ne se voyait surtout pas redevenir père alors qu’il allait être grand-père. Kazue secoua la tête.

- Non pas moi.
- Mais qui alors ?, s’étonna Mick.

Les regards se portèrent sur Kimi.

- Ne me regardez pas comme ça. J’ai fait un test de grossesse à la maison.

Il ne restait plus qu’une personne susceptible d’être enceinte.

- Moi ?, demanda la nettoyeuse, stupéfaite.
- Oui., lui confirma Kazue.
- Mais non, je pensais être ménopausée., se justifia Kaori.
- Tu ne l’es pas et apparemment tu attends des jumeaux. Euh… Félicitations !

Ryo se réveilla en sursaut en hurlant. Kaori arriva quelques secondes après, inquiète.

- Ca va ?
- Où est Kimi ?
- Elle dort. C’est l’heure de la sieste.
- Quel soulagement : ce n’était qu’un cauchemar…, soupira Ryo, passant une main sur son visage.
- Tu m’expliques ?

Il lui raconta toute l’histoire jusqu’au bout, ce qui fit rire Kaori. Il était tellement protecteur avec ses enfants que tout cela pourrait très bien se passer dans la réalité.

- Pour le moment, tu n’as pas à t’inquiéter de cela. Kimi n’a que cinq ans. Tu as encore onze ans pour te préparer. Et la plus grande marque d’affection que reçoit Zack, c’est un coup de massue de temps à autre…
- Il y en a d’autres pour qui ça a commencé comme ça… maugréa-t-il.
- Exact. Zack va arriver pour jouer après. Tu ne vas pas l’étriper ?
- Non, juste lui apprendre à ne pas jouer au docteur avec ma princesse., rétorqua-t-il, la mâchoire crispée.
- Pour cela, pas de souci. Leur jeu du moment c’est celui de l’infirmière et du patient.
- Qui consiste en ?
- A reproduire les gestes de Kazue et Mick dans leur chambre à coucher., l’informa-t-elle avec un clin d’oeil en repartant.
- Quoi ?
- Je plaisante, Ryo. Ils jouent aux voitures., dit-elle en repassant la tête dans l’encadrement de la porte avec un grand sourire.
- Tant mieux. Kaori !

La jeune femme revint, montrant quelques signes d’impatience.

- Tu peux arrêter de crier. Tu vas réveiller les petits.
- Rassure-moi : tu n’es pas enceinte ?, lui demanda-t-il, d’une petite voix.
- A ça, tu sais parfois les rêves rejoignent la réalité…, répondit-elle énigmatique, repartant.

Ryo fixa la porte sans comprendre un instant puis un sentiment proche de l’euphorie le gagna. Il bondit hors de son lit et courut dans le couloir où l’attendait sa chère et tendre avec un grand sourire. Ce ne serait pas une mauvaise nouvelle, un bébé n’était jamais une mauvaise nouvelle… tant qu’on ne s’appelait pas Kimi Saeba et qu’on n’avait pas seize ans…

- Que ne faut-il pas faire pour te lever…, soupira-t-elle, malicieuse.
- Kaori, enceinte ou pas enceinte ?, rétorqua-t-il, un regard chaud et aimant l’enveloppant.

Seul un sourire aimant lui répondit.

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Lun 5 Avr - 20:36
Bonne fête maman

- Je te jure : le dernier cri. Au moins, maintenant quand je dois sortir en pleine nuit pour bosser, je suis sûr qu’ils sont tous en sécurité., fit Ryo, rentrant chez lui avec Mick.
- Et ça marche comment ?, demanda l’américain, intéressé.
- Comme une alarme ordinaire sauf que ça ne sonne pas, ça bloque toutes les entrées. Tu dois rentrer le code à l’extérieur et il y a un boîtier de secours à l’intérieur. Si tu ne rentres pas le code, tu ne rentres pas.

Ils grimpèrent les escaliers et arrivèrent devant la porte. Ryo ouvrit le clapet pour taper le fameux code et gronda.

- Foutu électronique. Je l’ai installé ce matin, c’est déjà en rade ! Il va m’entendre ce revendeur !, s’énerva-t-il.
- Arrête de rire toi !, grogna-t-il à Mick qui était plié.

Le nettoyeur inséra la clef dans la porte mais ne put rentrer chez lui. Il commença à taper à la porte.

- Kaori ! Kaori, ouvre-moi !, cria-t-il.
- Kaori ! Réponds bon sang !, continua-t-il, inquiet.
- Arrête de hurler, je t’entends, tu sais., répondit-elle à travers la porte.
- La porte est bloquée, déverrouille-la avec le boîtier de secours., lui demanda-t-il.
- Je… Je ne peux pas., dit-elle essoufflée.
- Comment ça ? C’est pas compliqué ! Même Kei saurait le faire !, se fâcha-t-il.

Derrière la porte, Kaori se retenait d’exploser. Non seulement Monsieur se permettait de rentrer avec deux heures de retard, la fleur au fusil, mais en plus il la traitait d’idiote… Pour qui il se prenait celui-là ?

- Justement, Kei a gentiment reprogrammé le code comme son papa chéri le lui a montré en se disant qu’à trois ans, son fils chéri, si sage, ne comprenait rien à ce qu’il lui racontait…, railla-t-elle.
- Oops…, laissa échapper Ryo, se frottant le crâne bêtement.
- Tu peux le dire oops. Surtout que j’ai passé deux heures à le questionner sans succès et qu’il s’est endormi et ne se réveille pas., lui expliqua-t-elle, contenant mal sa colère.
- Bon, il suffit d’attendre jusque demain matin. La crise sera passée et il sera certainement plus coopératif., fit Ryo, magnanime.

Il regarda Mick qui haussa les épaules. Chacun ses crises conjugales… Il ne se risquerait pas à intervenir actuellement auprès de Kaori…

- Ce ne sera pas possible, Ryo…, dit-elle, réprimant l’envie de fracasser la porte maintenant blindée.
- Pourquoi ?, demanda-t-il.
- Pourquoi Kaori ?, répéta-t-il, un moment plus tard, n’ayant pas eu de réponse.
- Kaori, tout va bien ?, s’inquiéta-t-il.
- Kimi est malade. Elle a quarante de fièvre et elle vomit. Sors-nous de là, Ryo. Je vais voir la petite.

Kaori monta les escaliers péniblement. Elle pénétra dans la chambre de Kimi et vérifia sa température qui était un peu redescendue. Elle plongea de nouveau le gant de toilette dans l’eau froide, l’essora et le reposa sur son front, écartant les mèches de cheveux. Elle passa dans la chambre de Kei, tentant sans succès de le réveiller. Elle était fâchée mais, quand elle le vit endormi, son doudou serré contre lui et mâchouillant une de ses oreilles, son coeur fondit. Elle poussa un profond soupir et ressortit de la pièce. Elle s’arrêta en haut de l’escalier et prit une profonde inspiration, patientant un moment avant de descendre l’escalier lentement.

- Ryo, tu es là ?, demanda-t-elle, le ton radouci.
- Oui, mon ange. Je cherche un moyen. Comment ça va là-dedans ?
- Ils dorment. Deux petits anges., répondit-elle, s’appuyant contre le mur et fermant les yeux.
- Et toi ?, l’interrogea-t-il.

Elle se laissa envelopper par la douceur de sa voix, puisant du courage là où elle le pouvait.

- Kaori, comment tu vas ?, s’enquit-il de nouveau, inquiet de l’absence de réponse.
- Pas trop mal, si…

Elle s’interrompit en sentant le liquide chaud surgir entre ses cuisses. Elle ne laissa pas la panique la gagner : ça ne servirait à rien…

- Kaori, que se passe-t-il ? C’est Kimi ?, l’interrogea Ryo derrière la porte.

Il avait envie de défoncer la porte pour rejoindre sa femme et leurs enfants. Quelle idée il avait eu de faire toutes ces modifications ? Il soupira : c’était pour leur sécurité… Le hasard faisait juste mal les choses. Mick posa une main sur son épaule et Ryo croisa son regard, se calmant.

- Kaori, parle-moi, s’il te plaît.
- Non, ce n’est pas Kimi. Ce sont les jumeaux. J’ai perdu les eaux, Ryo., avoua-t-elle, la voix posée.
- Ok, Je vais te sortir de là., répondit-il d’un calme incroyable.

Prenant deux minutes, il s’adossa au mur et, fermant les yeux, fit le vide. Il devait se concentrer, réfléchir et réfléchir vite.

- Mick, appelle l’Elephant. Je vais devoir trouver un autre moyen de rentrer chez moi., lui demanda Ryo.
- Appelle le Professeur aussi et Kazue. On n’aura pas de trop de deux professionnels pour accueillir nos jumeaux. Kaori, je descends quelques minutes évaluer la situation et prendre des outils. Tu tiens le coup, ma belle ?, l’encouragea-t-il.
- D’accord. Fais vite, Ryo : les contractions s’accélèrent très rapidement. Le Professeur nous avait prévenus qu’il faudrait vite aller à la clinique dès que le travail commencerait., lui rappela-t-elle, réprimant un gémissement de douleur.
- Oui, je fais au mieux. Courage, mon ange.

Il descendit quatre à quatre les escaliers et sortit. Il fit face à la façade de l’immeuble et la scruta attentivement, cherchant un moyen de pénétrer dans sa propre maison… Le comble se dit-il. Mick s’approcha de lui.

- Ils sont prévenus. Le Professeur m’a chargé de te dire qu’il faudrait songer aux moyens de contraception multiples à l’avenir., lança Mick goguenard.
- Arrête de rire bêtement. Rien que pour le pied que j’ai pris pendant son deuxième trimestre, j’en referai bien un derrière. Et elle a beau grommeler, je trouve son gros ventre hyper sexy., ne put s’empêcher de dire Ryo.
- Cette poitrine… Je n’y ai pas touché mais tu as dû bien t’amuser., bava Mick, le regard lubrique.
- Je ne te le fais pas dire…, ricana Ryo avec le même rictus baveux.

Ils entendirent soudain un bruit de verre brisé mais n’eurent pas le temps de se demander d’où cela provenait : deux massues les écrasèrent au sol labellisées « grouillez-vous de nous sortir de là ou je vous castre ». Le message fut vite reçu et ils s’employèrent à trouver une solution. Soudain l’esprit de Ryo s’illumina.

- Elle est géniale…, souffla-t-il avant de courir à l’intérieur.
- C’est quoi ton idée géniale ?, demanda Mick.
- Ce n’est pas mon idée mais ma femme qui est géniale. On va passer par la fenêtre brisée., expliqua Ryo.
- Quoi ? Tu veux escalader jusqu’au cinquième étage ?, s’écria Mick.
- Je peux demander à Kaori et aux enfants de descendre mais j’ai un peu plus de doute, tu vois., rétorqua Ryo, un sourcil levé.

Mick se rendit compte de l’énormité de sa bêtise et rit jaune. Ils étaient bons pour une séance d’escalade… Ryo attrapa des cordes et ressortit de la remise.

- Par chance, on peut toujours tenter de passer uniquement du quatrième au cinquième., décréta Ryo.
- On pourrait passer de la terrasse au cinquième. Ce serait encore plus simple., contesta Mick.
- En fait, le dispositif s’étend aux portes du toit., expliqua Ryo.
- Ok. On va grimper alors…, soupira Mick.
- Je vais prévenir Kaori. On aura besoin de son aide.

Il grimpa quatre à quatre les escaliers et frappa à la porte.

- Kaori, comment ça va ?, s’enquit-il.
- A part que j’ai mal, que le plancher est trempé, que le bébé veut sortir et que j’ai envie de te castrer ?, énuméra-t-elle d’une voix aigre.
- Ca roule., acheva-t-elle, laissant échapper un gémissement de douleur.

Elle était juste pliée en deux appuyée sur le canapé, tentant tant bien que mal d’appliquer les exercices de respiration et priant pour que les bébés furent patients.

- J’ai besoin de ton aide. On va escalader du quatrième au cinquième mais il faut que tu attrapes la corde., lui expliqua Ryo.
- Bien sûr, je n’ai que ça à faire…, marmonna-t-elle.
- Dépêche-toi., cria-t-elle.

Ryo n’épilogua pas et redescendit à l’étage inférieur. Il passa la tête par la fenêtre et vit Kaori accoudée sur l’appui de fenêtre. Il l’observa un instant, la trouvant toujours aussi belle.

- Tu me joueras Roméo et Juliette plus tard. Envoie-moi la corde., lui ordonna-t-elle.
- Je vois que tu as toujours aussi bon caractère lors d’un accouchement., pipa-t-il sans réfléchir.
- Quand tu devras sortir deux bébés par ton mokkori, tu pourras te permettre de faire des commentaires, Ryo Saeba. En attendant, tu la boucles et tu agis !, rugit-elle.

Il déglutit, légèrement effrayé par sa compagne. Il sortit la corde et en lança un bout vers elle. Au même moment, elle fut prise d’une contraction et elle eut envie de pousser. Elle céda à cet instinct naturel, sentant le bébé progresser dans le passage dévolu. Elle savait qu’à compter de là, les contractions allaient s’enchaîner jusqu’à la sortie du nourrisson.

- Kaori, que fais-tu ? Fais gaffe, bon sang !, cria Ryo, inquiet plus que fâché.
- Le premier arrive., réussit-elle à lui dire.

Elle arriva à attraper la corde au lancer suivant et eut à peine le temps de la fixer avant d’être assaillie par une nouvelle contraction. Ryo entama l’ascension et était presque arrivé quand il entendit les pleurs d’un nourrisson résonner. Son coeur se serra à la pensée qu’il avait raté la naissance de l’un de ses enfants et il redoubla d’efforts. Il finit par passer l’appui de fenêtre, trouvant Kaori allongée le bébé sur son ventre, au moment où les contractions reprenaient pour l’expulsion du deuxième. Sans faillir, il trouva de quoi nouer le cordon du premier et le couper puis prit le bébé entre ses bras et l’enroula dans un plaid posé sur le canapé, le posant délicatement dans l’un des transats qui attendaient dans un coin.

Mick passait la fenêtre à son tour quand Kaori poussa dans un nouvel effort et que la tête du bébé apparut entre ses cuisses. L’américain se sentit blêmir et tourna de l’oeil.

- Les hommes…, marmonna-t-elle avant de se reconcentrer sur la contraction suivante.

Ryo arriva à ses côtés et réceptionna le bébé qui sortait. De nouveaux pleurs envahirent la pièce, vite calmés dans les bras de maman. Il coupa le cordon également après l’avoir ligaturé et posa une couverture sur eux deux.

- Ils sont magnifiques, Kaori.
- Je te jure que ce sont les derniers, Ryo., murmura-t-elle, épuisée.
- Quatre, c’est bien., admit-il, lui qui ne pensait déjà pas en avoir un.
- Va voir Kimi, s’il te plaît, et sors nous de là après., lui demanda-t-elle.

Il acquiesça et la laissa. Il grimpa et alla voir sa princesse, imitant sans le savoir les gestes de sa femme un peu plus tôt, puis il alla voir son fils et ne put empêcher la tendresse de prendre le pas sur sa colère. Son pirate était malgré tout encore un petit bonhomme…

Lorsqu’il redescendit, Kaori se tourna vers lui alors que Mick se réveillait.

- Ils vont bien. Trouvons une solution maintenant., fit Ryo.

Il approcha du boîtier de secours et chercha à le reprogrammer mais, sans le code que Kei y avait rentré, c’était impossible. Il tenta diverses combinaisons puis abdiqua.

- Impossible. Il faudra attendre Kei., résuma-t-il.
- Oh non…, marmonna Kaori, un nouveau rictus de douleur figeant ses traits.
- Qu’est-ce qui lui arrive ?, s’inquiéta Mick.
- Rien, il faut sortir le placenta., répondit Ryo, loin d’être inquiet.
- Sauf si les choses ont changé, le placenta n’est pas sensé avoir une tête., gronda Kaori, les dents serrés.
- Quoi ?! Mais nos jumeaux sont là ! Il… il doit y avoir une erreur., bégaya Ryo, en panique.
- Je sais ce que je sens entre mes cuisses, Ryo Saeba, et ce n’est pas un placenta !, le tança sa femme.

A ces mots, Mick ne put s’empêcher de jeter un œil vers la zone concernée. Voyant une nouvelle tête apparaître, il tourna à nouveau de l’oeil.

- On ne peut décidément pas lui faire confiance., marmonna Ryo.
- Prends le bébé, Ryo., lui demanda Kaori, haletante.

Il récupéra le nourrisson qu’il couvrit et mis dans le deuxième transat puis revint près de sa femme.

- Je te hais, Ryo. Tu ne me toucheras plus jamais. Je vais te faire une vasectomie à la mode Kaori., lui dit-elle en lui lançant un regard noir.

Il tressaillit sous la menace. Le bébé mit peu de temps à arriver et sortit sans encombre, emplissant la pièce de ses pleurs. Finalement, le sentant sur elle, Kaori en oublia toutes la douleur et la surprise qu’elle avait ressenties. Elle observa les traits fins de leurs trois nouveaux enfants et laissa les larmes de bonheur lui échapper.

Soudain, un violent bruit provint du mur près de l’entrée et se répéta jusqu’à ce que le mur s’écroula et dévoila la présence d’Umibozu, Kazue et le professeur. Au même moment, Mick se réveilla.

- En voilà un qui ne se perd pas en conjecture., murmura Kaori.
- Pourquoi tu n’as pas défoncé le mur, Ryo ?, s’enquit-elle.
- Ben, j’y ai pas pensé., avoua-t-il piteusement.

Il reçut un maillet dix tonnes sur la tête, amplement mérité, il l’avouait. Le Professeur et l’infirmière approchèrent, prenant acte de la naissance des…

- Triplés ! Quand je pense qu’on n’en avait vu que deux à toutes les échos…, s’étonna le vieil homme.
- Oui. On s’inquiétera des dons précoces de furtivité de nos enfants plus tard, Professeur. Pour l’instant, j’ai trois nouveaux-nés, une jeune accouchée et une petite fille malade. Il y a de quoi vous occuper., précisa Ryo.
- En effet.

Ils s’installèrent pour les premiers soins. Ryo approcha d’Umibozu.

- Tu me dois un mur, l’Eleph’.
- Un merci suffit mais de rien quand même., grogna le géant avant de repartir.

Ryo laissa échapper un léger rire puis retourna auprès des siens.

- Ils vont tous bien, Ryo., lui indiqua le vieil homme.
- Nous allons les emmener à la clinique.
- Au fait Kaori, joyeuse fête des mères., lui dit Kazue avec un grand sourire.
- Crois-moi que je m’en souviendrai…, pipa la nettoyeuse éreintée mais heureuse.

Ses deux aînés sous le bras, Ryo suivit le reste de sa « petite » famille à la clinique. Il était l’heureux père de cinq enfants, une « petite » folie dans son monde mais un bien grand bonheur pour un homme comme lui. Il vit le sourire resplendissant de sa femme se poser sur leurs enfants nés un mois trop tôt et se dit que cela valait bien tous les sacrifices. Un avenir bruyant et joyeux se profilait pour eux.

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[HUMOUR] SCENES DE MENAGES [FIC] Empty Re: [HUMOUR] SCENES DE MENAGES [FIC]

Mar 20 Avr - 20:00
Contagion…

- Maman…

La petite voix plaintive de Kei fit se retourner Kaori qui donnait le biberon à Yoshi. Elle scruta les traits de son deuxième né et vit sa pâleur et ses yeux brillants. Allons bon, Kei était malade et elle était seule avec les cinq… Elle jeta un œil sur le biberon que son autre garçon buvait et heureusement finissait.

- Va t’allonger dans le divan, Kei. J’arrive dans deux minutes.

Elle posa le biberon sur la table, fit faire son rot au bébé dans ses bras et le reposa dans le transat à côté de son jumeau qui commençait à s’agiter. Elle avait trois minutes pour prendre la température de Kei, lui donner un médicament et le chouchouter. Elle sourit en ayant cette pensée. La vie avec cinq enfants était sportive…

Elle attrapa le thermomètre : 38,5°. Elle lâcha un profond soupir. Vives les débuts à l’école ou comment remplir en six mois un carnet de santé quasi vierge jusque là… Elle lui donna un antipyrétique, lui couvrit le front d’un gant de toilette humide et eut à peine le temps d’aller préparer un autre biberon et de revenir avec que Toshio se mit à pleurer.

- Bien les fils de leur père, ces deux-là…, ironisa-t-elle.

Elle jeta un œil vers l’horloge et commença à trouver le temps long.

- Maman, j’ai mal au ventre., se plaignit Kimi en descendant les escaliers.

Elle non plus n’avait pas l’air bien.

- Approche, princesse., l’invita-t-elle, calant le bébé contre elle et lui donnant le biberon d’un bras.

Elle toucha son front et grimaça : Kimi aussi faisait de la température.

- Va t’allonger à côté de ton frère. J’arrive dès que Tosh a fini.

La petite fille alla se coucher près de Kei et ne bougea pas. Contrairement à leurs habitudes, ils ne se chamaillèrent pas et restèrent juste l’un à côté de l’autre, Kei cherchant même la tendresse de sa sœur. Elle sourit à ce tableau si rare. Une fois, ventre numéro deux rassasié, elle le reposa dans le transat et s’occupa de Kimi. Elle chouchouta quelques minutes ses aînés pendant que les jumeaux dormaient. Le cri de la dernière l’obligea à les quitter.

- Alors Hitomi, que se passe-t-il ? Tu es déjà sale ? Ne me dis pas que tu as faim : tu as eu ton bib il y a une heure à peine.

Elle attrapa la petite fille de quatre mois et fut étonnée de la découvrir trempée. Elle aussi faisait de la fièvre. Philosophe, elle la posa sur la table à langer et la déshabilla pour lui remettre des vêtements secs. Quand elle enleva le body, elle sentit un grand frisson la parcourir. Elle imagina sans peine ce qui allait arriver dans les jours à venir…

- Bon, on va rester zen et se dire qu’au moins ce sera fait…, dit-elle.
- On va appeler notre Professeur adoré, ma chérie. Je pense qu’une inspection poussée de tes frères et sœur montrera que vous avez tous les cinq la même chose.

Elle la rhabilla légèrement et descendit rejoindre les autres enfants. Un simple coup d’oeil sous les vêtements des deux aînés lui prouva qu’elle avait raison et elle décrocha le téléphone. En moins de deux minutes, elle obtint de Kazue un rendez-vous à domicile et se tourna vers les jumeaux qui commençaient à s’agiter. Au même moment, Ryo rentra.

- Salut., fit-il d’une voix morne.

Elle fronça les sourcils et s’approcha de lui, touchant son front, ce qui le fit râler.

- Fais pas l’enfant., le rouspéta-t-elle.
- J’ai juste envie qu’on me laisse tranquille., maugréa-t-il.
- Tu fais de la fièvre. Allonge-toi avec Kei et Kimi. Je vais chercher de quoi te traiter et les triplés. Le Professeur va arriver.

Malgré son envie de se laisser tomber de lassitude sur le divan, il se posa doucement à côté de Kei et Kimi qui somnolaient.

- Qu’est-ce qu’ils ont ?, demanda-t-il, peu habitué à les voir aussi calmes ensemble.
- Fièvre. Je pense qu’ils ont la varicelle tout comme les triplés.
- Tu veux dire le même truc qu’a eu Zack il y a deux semaines ?
- Oui.
- Tu veux dire qu’on va avoir cinq mômes tout boursouflés de boutons pendant plusieurs jours ?, s’inquiéta-t-il, écoeuré.
- Oui et les jolis doigts jaunes de produits désinfectants. Et on va passer notre temps à les surveiller pour qu’ils ne se grattent pas. Les triplés risquent de faire beaucoup de fièvre…, résuma-t-elle, se remémorant ce qu’avait expliqué Kazue.

Toshio se mit à pleurer franchement dans son transat, réveillant les quatre autres enfants. Ryo se leva et prit son fils à bras, le berçant doucement. Yoshi se calma dans les bras de sa mère qui berçait en même temps le transat d’Hitomi du pied. Peu après, on toqua à la porte et Ryo alla ouvrir, suivi de Kazue.

- La petite famille au complet… C’est drôlement calme pour une fois., plaisanta le médecin.
- Cinq malades, peut-être même six., répondit Kaori, jetant un regard vers son mari.
- Examinons ce petit monde.

Les cinq enfants passèrent entre les mains du Professeur et le verdict ne tarda pas.

- Varicelle pour les cinq. Il n’y a pas trente six remèdes : désinfection, contrôle de la température et je vais leur prescrire un médicament pour limiter les démangeaisons., l’informa-t-il.
- Je viendrai t’aider pour l’application du désinfectant. Ca peut prendre du temps et avec cinq enfants…
- Merci, Kazue., fit Kaori.
- Ma chère Kaori, c’est toi ma patiente numéro six ? Déshabille-toi, ma douce., fit le vieillard, la bave aux lèvres en agitant son stéthoscope.
- Je vais prendre ta température si tu veux. J’ai un thermomètre de précision., argua-t-il, le mokkori bien éveillé.
- Je vais aaaaahhh !, finit-il dans un cri.

Ryo l’avait attrapé par le dos et soulevé dans les airs, le regard noir.

- Range ton thermomètre ou je te jure qu’il ne goûtera plus aucune chaleur…, le prévint-il.
- C’est moi ton patient., lui apprit-il.
- Toi ?, répondit le médecin, déçu.

Soudain son regard se fit plus sérieux et il approcha le visage, les sourcils froncés. Ryo recula le visage.

- Dis-moi, mon petit Ryo…, commença-t-il.
- Quoi ?, aboya le nettoyeur.
- As-tu déjà eu la varicelle ?, l’interrogea-t-il.

Ryo lâcha le vieil homme qui tomba par terre dans un humpf étouffé. Kaori et Kazue, elles, le regardaient, attendant anxieusement sa réponse.

- Ben si c’est une maladie infantile, j’ai dû l’avoir., répondit-il précipitamment.
- Tu ne t’en souviens pas ?, continua le Professeur.
- N… Non.
- Enlève ton tee-shirt que je t’examine., lui ordonna-t-il.
- Je préfère quand c’est Kaori qui m’admire torse nu, ou Kazue encore…
- Ryo…, grogna sa femme.

Il lui adressa un regard et se dépêcha de s’exécuter. Elle perdait patience et ce n’était jamais bon d’en arriver là avec elle… Il tenait à sa nuit mokkori même s’il n’avait pas la pêche habituelle. Il retira son haut et laissa le médecin oeuvrer. Instinctivement, les deux femmes s’étaient approchées et soudain Kazue posa une main sur l’épaule de son amie.

- Je m’occupe des triplés et je te laisse les trois aînés., lui proposa-t-elle.

Kaori la regarda sans comprendre au début puis réalisa la portée de ses paroles.

- Ryo… la varicelle ?

Le Professeur et Kazue lui adressèrent un regard de sympathie.

- Kaori, ça gratte !, entendit-elle chouiner deux jours plus tard.

Elle posa les assiettes sur la table et releva la tête.

- Arrête de te gratter, Ryo !, lui dit-elle.
- Je ne me gratte pas… Je frotte., se défendit-il en s’agitant sur le bâti de la porte tel un ours sur son arbre.
- Tu es incorrigible… Même les enfants sont plus sages que toi et quand je dis les, ce sont les cinq réunis…
- C’est pas juste !, geignit-il.
- T’as vu ma tête ? T’as vu mon corps d’apollon ? Même mon mokkori est touché et ça démange…

Kaori le regarda en se mordant les lèvres. Il vit ses yeux pétiller et se renfrogna.

- Sans coeur ! Moi, je souffre le martyr et toi, tu te moques de moi., bouda-t-il.
- Mais, non, voyons., fit-elle, tentant de supprimer le sourire qui naissait sur ses lèvres.
- Tu es vilaine ! Méchante, pas belle, Kaori.
- Je comprends mieux pourquoi tu l’as attrapé : tu retombes en enfance., ironisa-t-elle.
- Je vais me plaindre à Kazue., râla-t-il.
- Fais. Elle ne devrait pas tarder.

Et effectivement l’infirmière entra dans l’appartement après avoir toqué à ce moment-là… suivi de son compagnon et Zackary, leur fils, qui rejoignit ses copains de jeu sans se faire prier. Fidèle à ses habitudes, Mick sauta sur Kaori et fut accueilli par une massue 50 tonnes.

- Fatiguée, ma douce., remarqua-t-il.
- De ce zigue-là, oui., répondit-elle d’un ton chargé d’humour… et d’humeur.
- Alors mon vieux, tu cherches vraiment tous les moyens pour retomber en enfance ?, se moqua l’américain.
- Très drôle…, grogna Ryo.
- Qu’est-ce que tu fous là, Angel ?
- J’accompagne ma chère et tendre et j’avais envie de voir mon pote.
- Mouais… Te foutre de moi surtout.

Mick esquissa un sourire et ne nia pas. Il fallait dire que la vue valait le détour : Ryo était couvert de boutons sur le visage, dans le cou et sur les mains. Il ne pouvait qu’imaginer le reste de son corps, extrapolant avec ce qu’il avait vu sur son fils quelques semaines plus tôt.

- Et tu en as aussi sur… ?, l’interrogea-t-il, un sourire en coin.

Il esquiva le coussin que Ryo jeta dans sa direction en vengeance. Ils avaient le même esprit, pas besoin de préciser la pensée.

- Il en a plein et je mets deux fois plus de temps à désinfecter ses boutons que ceux de ses enfants qui sont beaucoup, beaucoup plus dociles que lui., maugréa Kaori.
- Mais ça pique et ça gratte. Je suis tout jaune en plus…
- Ca n’empêche pas tu sais quoi de se mettre au garde-à-vous…, marmonna-t-elle.
- Ce n’est pas une petite varicelle qui va me faire oublier mes besoins plus élémentaires., susurra-t-il.
- Ne me dis pas que tu oses faire l’amour à ma Kaori avec ton bazar plein de boutons ?!, s’insurgea Mick.
- Ca va pas la tête !, s’exclama Kaori, jetant un œil à son mari, un peu trop silencieux à son goût.
- Ca calmerait peut-être les démangeaisons., laissa-t-il échapper, pensif.
- Et ça, ça te les fera oublier deux minutes., cria-t-elle.

Elle l’assomma sous une massue cent tonnes et s’en alla s’occuper de ses deux aînés, retrouvant Kazue qui gérait les triplés. Mick s’accroupit à côté de son ami.

- Tu ne sors pas ?
- Elle est partie ?, demanda Ryo.
- Oui.
- Tu peux m’aider ? J’ai pas la force de soulever ça., lui demanda-t-il.
- Ca va, Ryo ?, s’inquiéta son ami.
- Je suis HS mais je ne veux pas qu’elle s’en aperçoive. Elle a assez de choses à gérer. Je dois avoir des boutons dans les paupières car je ne vois pas clair., avoua le nettoyeur à son ami.
- Je sais qu’elle est inquiète à cause des possibles complications pour moi, alors je fais l’idiot pour la distraire.
- Et ça, tu sais faire., admit son ami.

Mick s’assit dans le divan et posa un regard sérieux sur son acolyte.

- Quels sont les risques possibles ?
- Complications pulmonaires ou neurologiques. Convainc Kazue de s’occuper de moi, rien qu’une fois. Elle pourrait profiter d’un mokkori correct pour une fois., fit Ryo, arborant sa tête de pervers.

Mick leva les yeux et vit Kaori descendre les escaliers, lançant un regard noir à son homme. Kimi et Kei la suivaient. Il comprenait mieux le changement d’attitude de son ami.

- Kazue a presque fini. Elle ne devrait pas tarder., l’informa-t-elle.

Il se leva et s’approcha d’elle, passant un bras autour de ses épaules.

- Si on s’enfuyait tous les deux ?, lui proposa-t-il d’une voix enjôleuse.
- Il a beau avoir ses travers, je reste fidèle à cet idiot., répondit-elle, le regard pétillant.
- Tu vois, c’est moi qu’elle aime, moi et mon mokkori…, se vanta Ryo.
- Boutonneux, le mokkori., pipa Mick, hilare.
- Quand on pourra se retrouver, ce sera explosif., fit le japonais avec un sourire carnassier.
- Assure le coup si tu ne veux pas te retrouver avec un sixième rejeton., plaisanta Kazue qui les avait rejoints.
- Les triplés sont couchés.
- Merci. Tu es un ange., répondit Kaori, avec un sourire reconnaissant.

Après quelques minutes, ils les laissèrent et la journée se termina tranquillement.

- Kaori, regarde là., fit Ryo, une semaine plus tard.

Il lui montra un point sur son nez.

- Quoi ?, lui demanda-t-elle, prenant sur elle pour ne pas perdre patience après plus d’une semaine à supporter ses jérémiades.
- Là, je te dis, regarde. J’ai une cicatrice !
- Il faut encore attendre un peu avant de s’alarmer., tenta-t-elle de le rassurer.
- Et si ça ne part pas ?
- Ryo…, soupira-t-elle.
- Ca partira et, si ça ne part pas, ça ajoutera à ton charme naturel., tenta-t-elle de l’amadouer.

Son regard pétilla de plaisir à ses mots et elle sourit malgré elle. Elle se mit sur la pointe des pieds et déposa un baiser léger sur ses lèvres. Il entoura sa taille d’un bras et la plaqua contre lui, lui infligeant un baiser langoureux.

- Ca m’avait manqué., avoua-t-il.
- Moi aussi. Je préfère cela à tes plaintes continuelles.
- Moi ? Je ne me plains jamais., répondit-il, faisant une moue dubitative.
- Kaori, ça gratte… Kaori, j’ai chaud… Kaori, je suis tout jaune… Kaori, j’ai faim… Kaori, frotte-moi le dos… Kaori, j’en ai assez… Kaori, je…
- C’est bon, j’ai compris., fit-il en levant une main pour l’arrêter avant de la passer dans ses cheveux, riant jaune.
- J’ai un peu abusé., admit-il.
- Ryo, tu n’as pas un peu abusé. Pendant plus d’une semaine, j’ai eu six enfants à la maison. Je te soupçonne d’en avoir rajouté dans je ne sais quel but mais franchement, je m’en serais bien passée.

Il caressa sa joue tendrement.

- Ca m’a affecté plus que je ne pensais. Je ne voulais pas t’inquiéter., lui avoua-t-il.
- D’accord. Tu peux surveiller les enfants ? J’ai une lessive à pendre et du ménage à faire.

Il la retint par la main et elle lui lança un regard exaspéré.

- Ryo, j’ai vraiment à faire.
- Je sais. Tu dois aller prendre un bon bain et te détendre après une semaine passée à t’occuper de nous. Le reste peut attendre.
- Ryo…
- Je n’admettrai aucune discussion. Ce sont les ordres du Docteur Ryo., lui dit-il, en souriant.
- Et tu ne te plains pas de mes compétences en temps normal., susurra-t-il à son oreille, la faisant rougir.

Il l’emmena à la salle de bains, s’assurant ainsi de sa docilité, puis la laissa. Soudain, il entendit Kaori pousser un juron et retourna la voir.

- Que se passe-t-il ?, s’inquiéta-t-il.
- J’ai… j’ai la varicelle., dit-elle, désignant un bouton rouge sur sa poitrine.
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